A Constantine, les spéculations vont bon train sur le successeur de Noureddine Bedoui, nommé ministre de la Formation professionnelle, lors du dernier remaniement ministériel. Tantôt on parle d'un haut officier de l'Armée nationale populaire (ANP) à la retraite, tantôt on annonce le wali de Chlef, de Souk Ahras ou d'Alger. Des suppositions qui restent bien évidemment peu probables en attendant la nomination officielle. Il n'en demeure pas moins que tout le monde s'accorde à dire que le futur wali aura du pain sur la planche au vu des projets qui l'attendent. Même si la feuille de route du nouveau chef de l'exécutif sera presque identique à celle de ses prédécesseurs, il va sans dire que celui-ci sera chargé de conduire le chantier de l'événement « Constantine, capitale de la culture arabe » à son terme, avant 2015. Car malgré les bonnes intentions, il faut dire que cette manifestation culturelle à caractère régional a du mal à démarrer, les travaux dans une bonne partie des projets inscrits n'ont pas encore commencé. A l'heure où on parle de réhabiliter tout le centre-ville, des façades des immeubles en passant par les monuments historiques et touristiques, les artères et des quartiers entiers sont dans l'ensemble dans un état de délabrement. Le véritable défi, ont annoncé récemment des experts universitaires locaux et étrangers réunis lors d'un séminaire, c'est d'associer les citoyens à un projet dont ils ne connaissent pas forcément les aboutissements. Le dossier du logement, notamment en ce qui concerne le transfert des bidonvilles de Constantine, est quant à lui une affaire délicate, même si l'ancien wali, avec le concours des services des daïras et des APC, a réussi à remettre de l'ordre grâce à l'implication des associations de quartiers. Il reste cependant beaucoup à faire car outre l'habitat précaire, les souscripteurs des autres formules notamment du LPA sont dans l'expectative depuis plus de deux ans, retards des travaux et aussi sur le traitement des dossiers. Par ailleurs, le prochain wali devrait également partir de zéro avec les élus des assemblées populaires, notamment celle de Constantine, sachant que le courant passait difficilement entre Noureddine Bedoui et le P/APC Seifeddine Rihani. Comme il aura la lourde tâche de mener l'opération de remise à niveau de la nouvelle ville Ali-Mendjeli, qui a bénéficié, rappelons-le, d'une enveloppe budgétaire conséquente de 1.400 milliards DA et qui attend la révision de son statut d'antenne administrative de la commune du Khroub. Les programmes de modernisation de la ville tels que le pont géant Transrhumel ou les extensions du tramway ; la réalisation d'infrastructures touristiques, culturelles, sportives et hospitalières ; les solutions à la crise du logement, du chômage et de la circulation routière ; sans oublier la manifestation culturelle de 2015, sont autant de projets que le futur wali aura à diriger en un laps de temps assez court.