Pour que l'Aïd El-Adha se déroule dans de bonnes conditions, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a donné un certain nombre d'instructions, notamment à la Direction des services vétérinaires (DSV). En effet, sur le plan sanitaire, en plus de la relance de l'opération « Sans kyste », les wilayas pourvoyeuses de cheptels sont appelées à délivrer les certificats de bonne santé des animaux acheminés pour la commercialisation. A ce propos, indique le ministère dans un communiqué de presse, les wilayas sont sommées de fixer au préalable, par arrêté, les lieux de rassemblement et de vente de cheptels, avec la mise en place d'un réseau de sensibilisation destiné aux citoyens qui comprend, notamment, des émissions radiophoniques et télévisées. Des campagnes de sensibilisation seront également initiées pour inciter les citoyens à sacrifier leurs moutons dans des espaces conformes et contrôlés. A cet effet, tous les établissements d'abattage seront ouverts le premier jour de l'Aïd et des vétérinaires assureront une permanence pour répondre aux besoins des citoyens. Des brigades mobiles de vétérinaires et techniciens effectueront des tournées dans les lieux susceptibles d'abriter des abattages, en milieu rural, surtout là où les établissements d'abattage sont inexistants. Les services de voirie seront aussi sur les lieux du sacrifice afin de récupérer les carcasses, organes et autres détritus, et les acheminer vers les lieux d'enfouissement ou d'incinération. Les éleveurs, pour leur part, sont appelés à ne pas procéder à l'abattage d'agnelles et de brebis, estimées à 14 millions de têtes, afin de préserver notre patrimoine reproducteur. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural rappelle le nombre du cheptel national d'ovins, estimé à 25 millions de têtes. Un patrimoine qui bénéficie, selon le ministère, d'une attention particulière. Dans ce contexte, il affirme que le cheptel national connaît une hausse annuelle en termes de volume grâce à l'amélioration des conditions sanitaires et aux mesures incitatives mises en œuvre par les pouvoirs publics pour moderniser la filière des viandes rouges. Un déploiement renforcé par la réalisation de complexes d'abattage à El Bayadh, Djelfa et Oum El Bouaghi qui seront livrés l'année prochaine. Par ailleurs, des discussions ont été engagées depuis quelque temps entre les éleveurs et la tutelle dans le but de combler le grand écart existant entre le nombre de cheptel ovin et celui des habitants.