L'abattage d'agnelles et de brebis reproductrices est interdit par un décret datant depuis 1991 mais malheureusement certains éleveurs et maquignons, ne cessent de vendre une grande partie de leurs brebis et gardent les moutons pour la fête de l'Aid- El-Adha, en vue d'engranger des gains, créant ainsi un déséquilibre dans le cheptel reproducteur. L'abattage de brebis est favorisé également par son bas prix par rapport à celui du mouton. Outre le contrôle qui se fait par les services vétérinaires au niveau des abattoirs, ces derniers lancent chaque année des appels aux éleveurs et aux maquignons pour éviter l'abattage des agnelles. En ce sens n'y a t-il pas un contrôle par le bureau d'hygiène alimentaire à la direction des services vétérinaires pour l'application du décret émanant du ministère de l'agriculture et du développement rural interdisant l'abattage de ces bêtes ? Pour une gestion rationnelle du patrimoine animal, et sa préservation, il est conseillé aux citoyens (consommateurs, commerçants, éleveurs) d'arrêter l'abattage des brebis reproductrices et d'agnelles). Selon les chiffres du ministère établis sur la base des animaux vaccinés, le cheptel ovin national est estimé à 22,5 millions de têtes dont 13.8 millions de brebis. Le nombre d'animaux sacrifiés pendant l'Aid-El-Adha se situe entre 4 millions de têtes, ces chiffres ne comptent pas les bêtes sacrifiées par l'abattage clandestin. Quant à la hausse des prix du mouton constatée sur le marché, elle est attribuée à la spéculation exercée par les maquignons qui travaillent dans la clandestinité et à l'augmentation des cours des aliments du bétail sur le marché mondial d'après le ministère.