Le même responsable avance des prix allant de 20.000 à 40.000 DA chez l'éleveur. L'abondance de l'offre est due à une bonne production renforcée par une baisse de la contrebande au niveau des frontières. En 2013, au moins deux importantes tentatives de fuite de cheptel ont été avortées par les services de sécurité aux frontières, notamment à l'ouest du pays, selon le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture, M. Boughanem. Selon le ministère de l'Agriculture, le cheptel ovin national est estimé à 25 millions de têtes. Pour renforcer l'offre, les trois filiales de la société de gestion des participations de l'Etat Productions animales, SGP-Proda mettront sur le marché plus de 10.000 têtes à un prix oscillant entre 30 et 50.000 DA. Alors qu'au niveau de certains points de vente de la capitale, les prix affichés vont de 36.000 à 70.000 DA. Cela étant, les professionnels de la filière viandes rouges misent sur les futurs complexes d'abattage pour enrayer les effets spéculatifs sur les prix des viandes, notamment ovines. Viandes blanches, un déficit de 20% Concernant les prix des viandes blanches qui ont fortement augmenté depuis août dernier, ils devraient se stabiliser d'ici à la mi-octobre grâce à la reprise de l'offre. Le président du directoire de la SGP des Productions animales (Proda), Kamel Chadi, a tenu à souligner sur les ondes de la Radio nationale que l'amorce de la baisse des prix a été engagée et on s'attend à ce que les prix se stabilisent avant la mi-octobre. Après une forte baisse ayant duré plus de quatre mois, les prix des viandes blanches ont repris de plus belle depuis la mi-août dernier en raison d'une baisse sensible de l'offre. Les petits éleveurs, qui constituent 87% de la filière avicole nationale, se sont retirés pendant l'été, craignant des pertes à cause des chaleurs. Cette rétention a engendré un déficit de 20% sur le marché, poussant les prix à la hausse. Ce déséquilibre conjoncturel est dû à un recul des mises en place des élevages étant donné que 15% seulement des éleveurs possèdent des élevages industriels modernes. Il est prévu une reprise de la production durant cet automne à la faveur de la baisse des températures. « De fortes mises en place sont en train de se faire et l'élément révélateur étant la vente du poussin de chair à des prix encourageants, entre 50 et 60 DA », a-t-il relevé.