La rencontre d'aujourd'hui entre M. Benmeradi, le patronat et l'UGTA se veut une réunion de prise de contact et d'échange de points de vue. Prévue à 10 heures au siège du ministère, selon une source patronale, cette réunion s'inscrit également dans le cadre des préparatifs de la prochaine tripartite, prévue pour le 10 octobre. L'occasion sera propice pour les trois partenaires d'évoquer des questions en relation avec le monde du travail. Etant donné qu'à l'ordre du jour de la réunion tripartite dédiée, cette fois-ci, à l'économie, plus particulièrement à la relance de l'industrie, est inscrit un point relatif à la lutte contre le chômage et la promotion de l'emploi, chacun des partenaires aura à apporter sa contribution et proposer des solutions. « Le secteur économique est considéré aujourd'hui par les pouvoirs publics le seul à être en mesure de lutter efficacement contre le chômage, surtout que la Fonction publique n'est pas capable de supporter, à elle seule, la forte demande exprimée en matière d'emploi », pour reprendre les déclarations de l'ex-ministre du Travail. Pour encourager justement la création de l'emploi dans le monde économique, notamment privé, des mesures avantageuses ont été mises en place. Dans ce cadre, il est même prévu l'élaboration d'un arrêté qui devrait permettre aux jeunes, responsables de micro-entreprises, d'obtenir 20 % des projets affectés par les pouvoirs publics aux différents secteurs d'activité. Les organisations membres de la coordination patronale, qui regroupe la confédération nationale de patronat algérien (CNPA), la confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), la confédération générale des entreprises algérienne (CGEA), l'Union nationale des investisseurs (UNI), l'Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), la confédération algérienne du patronat (CAP) et le Forum des chefs d'entreprise (FCE) vont, certainement, présenter à M. Benmeradi le contenu des deux rapports élaborés en guise de préparation de la prochaine tripartite. Il sera aussi question d'exprimer leurs revendications, entre autres la révision du système de la sécurité sociale. Le patronat réclame qu'il soit partie prenante dans les conseils d'administration des institutions ayant une relation avec l'environnement de l'entreprise à l'image de la CNAS et ce, « pour lever toute manœuvre de discrimination ». A noter, par ailleurs, que la coordination du patronat se réunira, demain, au siège de l'union nationale des investissements, pour « faire la dernière lecture de la feuille de route commune ». Pour sa part, l'UGTA profitera de cette réunion de prise de contact avec le ministre pour évoquer des questions sociales qui relèvent du domaine des relations de travail. « Elle pourra mettre sur le tapis des dossiers qui, peut-être, ne sont pas inscrits lors de cette tripartite mais qui feront l'objet de discussions lors de la tripartite sociale prévue prochainement » nous fait savoir M. Takdjout, président de la fédération du textile, cuir et manufacture, citant entre autres le code du travail, l'article 87 bis, la situation des retraités et l'IRG.