L'artiste égyptienne, Riham Abdelhakim, a offert, jeudi dernier au soir, en cette veille de clôture de la septième édition du Festival international du malouf, une soirée tarab tout en émotion poétique et musicale au nombreux public constantinois. L'artiste, qui a repris des chefs-d'oeuvre du patrimoine musical arabe, a enchanté l'assistance. Riham a entamé sa prestation avec « Alf leila oua leila » de la grande Oum Keltoum. Sa voix sublime et son application ont subjugué le public. Rassurée par l'effet qu'elle produisait sur l'assistance, elle a, à l'aise sur scène, donné libre cours à sa voix puissante en entonnant « jaban li ghazalin katlin », et « lail sabou mata ghadouhou », des mouachahates interprétées par la diva Fairouz. Elle enchaînera avec « Rouh ya noum min ain habibi » de Nadjat Essaghira, « Ani el ouchak saalouni » et « Inta omri » de l'astre de l'Orient, Oum Keltoum. Riham Abdelhakim a rendu hommage à Warda, présentée comme le cadeau de l'Algérie pour l'art, l'Egypte et le monde arabe, en chantant Mali « oua ana mali », très applaudie par le public. Entre deux chansons, le maestro Saber Abdessatar, et sa formation, ont exécuté, en guise de clin d'oeil à l'Algérie et au malouf, des passages de « Beshraf Li ayi sababin tahjirou », chaleureusement accueilli par le public. En première partie de soirée, la troupe constantinoise de Adel Meghouache a présenté un cocktail de malouf constantinois, tunisien et marocain. Elle a interprété « Haramtou bik nouaassi », « El ouahchu jara aliya » dans une nouba sur le mode isbahan avec un délicieux istikhbar et un mçader. Une prestation très appréciée par le public et par la mémoire vivante du malouf, Mohamed-Tahar Fergani qui a tenu à monter sur scène et à remercier Adel Meghouache, avant d'improviser un istikhbar. Après la fin du spectacle, Adel Meghouache s'est dit honoré de participer pour la première fois au Festival international du malouf. Il a souligné que son passage au théâtre régional de Constantine dans un tel événement culturel est le fruit d'années de travail et d'assiduité. Elève de l'association culturelle El Bestandjia, Adel Meghouache a appris ses premières notes musicales avec Abdelmoumen Bentobal, avant d'adhérer à d'autres associations versées dans la musique andalouse. Depuis quatre ans, le jeune artiste a formé sa propre troupe, dirigée par son frère Nacer Meghouache, et oeuvre à préserver le cachet authentique du style musical andalou, et ambitionne de revenir au Festival international du malouf, dans sa prochaine édition. La sixième soirée a été marquée par un hommage posthume à Hamou Fergani, père de Mohamed-Tahari, qui fut un chanteur émérite du genre Hawzi. La septième édition du Festival international du malouf a été ouverte, samedi dernier, sous le slogan « Le malouf, une pulsation dans le monde ». La soirée de clôture a été confiée, selon le programme, à la troupe jordanienne Naya et au chanteur turc Dimitri Oglo.