Le premier anniversaire du décès de l'ancien chef de l'Etat, Chadli Bendjedid, a été commémoré, hier, au Palais de la culture (Alger), lors d'une rencontre organisée par l'association Machaâl Chahid, à laquelle ont pris part des membres de la famille du défunt, ses compagnons d'armes, des anciens ministres ainsi que des élèves officiers des corps de la Protection civile et de la Sûreté nationale. Après un court documentaire réalisé par la Télévision nationale, retraçant les principales étapes du parcours du défunt, la parole fut donnée aux invités pour évoquer les qualités de l'homme qui a consacré, s'accorde-t-on à dire, sa vie au service de la partie. Khalfa Mebarek, SG de l'Organisation nationale des enfants des moudjahidine, dira que « c'était un homme qui portait l'Algérie dans son cœur. La présence, aujourd'hui, de toutes ces personnalités au premier anniversaire de sa mort témoigne de sa grandeur. Les grands ne meurent jamais ». Propos confortés par le compagnon d'armes du défunt, le moudjahid Abdelhamid Djouadi : « Chadli Bendjedid a pris conscience de la justesse de la cause nationale et des affres du colonialisme dès son jeune âge. Il était parmi les premiers à rejoindre l'ALN. » Durant la période qu'il a passée à la tête de l'Etat, poursuit M. Djouadi, « Chadli était persévérant dans la gestion des affaires du pays et sage dans le traitement des questions qui se posaient. Il était à l'écoute de tout le monde ». Le SG de l'UNPA (Union nationale des paysans algériens), Mohamed Alioui, a souligné, pour sa part, l'importance qu'accordait l'ancien Président aux fellahs et à la terre. « Il avait désigné un conseiller pour suivre de près les affaires des paysans et des agriculteurs », dira-t-il. Hocine Benmaâlem, ami et collègue de Chadli, de la 2e Région militaire, dira que le défunt « a été désigné, voire plébiscité président de la République par le Conseil de la révolution de l'époque et non par l'armée comme beaucoup le croyaient ». Saâd Bouakba, journaliste, a témoigne de l'esprit ouvert du défunt qui « acceptait et respectait les critiques de la presse ». L'ex-ministre de l'Education nationale, Zhor Ounissi, a fait savoir que « le défunt président Chadli encourageait les femmes à prendre des postes de responsabilité. Il était quelqu'un de modeste et de civilisé ». L'ambassadeur de la Palestine à Alger a souligné, de son côté, le soutien qu'apportait le défunt à la cause palestinienne : « Sa mort est une perte pour nous tous et non pas seulement pour l'Algérie. » Présent à la commémoration, le frère du défunt, Khelifa Bendjedid, souligna que son aîné était parmi les proches de son prédécesseur, Houari Boumediène, et qu'« il a pris une lourde responsabilité en acceptant le poste de Président dans les moments très délicats traversés par le pays ». Pour lui, « Chadli Bendjedid est le père de la démocratie en Algérie à travers la promulgation d'une nouvelle Constitution en 1989 qui avait consacré le multipartisme ». Evoquant son départ du pouvoir en janvier 1992, il dira qu'« il a pris la décision de démissionner de son propre chef, il n'a pas été forcé à le faire. Il m'avait fait part de son intention de quitter la Présidence une semaine avant qu'il ne rende publique sa décision en direct à la télévision ». Mourad K. Les participants à la première conférence nationale, hier, à El Tarf, consacrée au défunt président Chadli Bendjedid, à l'occasion du 1er anniversaire de sa disparition, ont évoqué les principales étapes de son parcours en tant que moudjahid et troisième président de l'Algérie indépendante. Au cours de cette rencontre, à laquelle a pris part le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Feroukhi, un film de 17 minutes, dédié à la vie militante et à l'action du président Bendjedid, a été projeté.