Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) compte organiser, à la veille de la rentrée sociale et universitaire, une conférence nationale regroupant différents intervenants dans la vie socioéconomique du pays. Professeurs universitaires, cadres du ministère de l'Enseignement supérieur et organisations syndicales, pour ne citer que ceux-là, sont parmi les participants à la rencontre du Cnes. Objectif : débattre des différents dossiers socioéconomiques de la nation et échanger les points de vue sur des questions sensibles dans la vie quotidienne du citoyen (politique salariale et pouvoir d'achat), voire la coopération entre intervenants dans la prise de décision « comme cela se fait dans des pays développés », indique le coordinateur du Cnes, Abdelmalek Rahmani. Pour ce dernier, l'organisation de pareilles initiatives devant regrouper des représentants du Gouvernement, universitaires et organisations syndicales, s'avère une urgence « pour instaurer la culture du dialogue continu entre l'ensemble des parties impliquées dans divers domaines », explique encore Rahmani qui ajoute sur sa lancée : « l'association des partenaires sociaux dans la prise de décision contribuera grandement dans l'apaisement des tensions sociales ». En somme, le Cnes soutient sa démarche par la célèbre maxime : « mieux vaut débattre d'une question sans la régler que de la régler sans en avoir débattu ». Ainsi, le conseil des enseignants du supérieur entend, via son initiative, « promouvoir » le dialogue social et « contrecarrer » l'exclusion « dans un processus de concertation permanent loin de toute vision unique et étroite », poursuit le Cnes. Le porte-parole des enseignants universitaires note, cependant, que la date et le lieu de la rencontre envisagée n'ont pas encore été fixés et qu'ils « seront incessamment communiqués ».