Selon le porte-parole du syndicat, le dossier du régime indemnitaire sera négocié avant la tripartite. Le Cnes menace toutefois de recourir à la grève en septembre prochain dans le cas où les acquis obtenus par le mouvement ne seraient pas mis en application. Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a décidé, lors de son assemblée générale, de geler le mouvement de protestation. Cette mesure a été prise, suite à l'évaluation des rapports de différentes wilayas concernant les résultats de la réunion ayant regroupé, la semaine dernière, le Cnes et le ministre de l'Enseignement supérieur, M. Rachid Harraoubia. “Le ministère de l'Enseignement supérieur a lâché du lest grâce à la mobilisation et la détermination des enseignants à travers le pays. Même si nous avons gelé notre mouvement de protestation, nous restons vigilants, dans le cas où ces acquis ne seraient pas appliqués, nous reprendrions notre grève en septembre prochain”, a déclaré M. Rahmani, coordonnateur national du syndicat. Selon lui, le gouvernement a accepté d'ouvrir le dossier du régime indemnitaire et il sera négocié avec le Cnes. “Les pouvoirs publics ont reconnu qu'ils ont mal géré ce dossier et que nous avons raison”, a-t-il indiqué. Et d'ajouter que ce dossier sera négocié avec le syndicat du Cnes avant la prochaine tripartite. L'ouverture des ces tractations est considérée, par M. Rahmani, comme une reconnaissance au syndicat et à la force de leur mouvement. L'autre acquis arraché concerne les 6 500 logements destinés aux enseignants du supérieur. D'après le porte-parole du syndicat, le ministère a commencé à préparer les listes de pré-attribution de logements. Il a signalé, cependant, que des contacts ont été pris avec les recteurs d'université. Par ailleurs, ce qui a poussé les enseignants du Cnes à suspendre leur protestation, ce sont les deux décrets exécutifs qui seront prochainement promulgués et qui sont axés sur la gouvernance et la gestion universitaire. Le premier texte porte sur la création d'une commission nationale indépendante d'évaluation de la gestion des universités sur le plan de la gouvernance et de la formation. Le deuxième concerne la création d'une autre commission qui sera chargée de l'évaluation de la recherche. Il est a signalé qu'une enveloppe financière d'un montant de un milliard de dollars a été allouée pour la recherche scientifique. “Les enseignants estiment que ces deux décrets vont permettre aux universités de fonctionner dans la transparence. Le syndicat siégera, aux conseils et veillera au contrôle du budget, de la qualité de la formation et des bénéficiaires de stages à l'étranger”, a expliqué le premier responsable du syndicat.