Le maire de Nanterre, Patrick Jarry, de même que des élus et des représentants de la communauté nationale étaient également présents à cette cérémonie d'inauguration coïncidant avec la commémoration des massacres du 17 octobre 1961. Doté de locaux spacieux et d'équipement modernes, ce nouveau siège répondra mieux aux conditions d'accueil des membres de la communauté nationale établie dans cette circonscription consulaire et confirme la volonté du gouvernement algérien à renforcer sa proximité avec ses ressortissants en veillant à répondre à leurs préoccupations et satisfaire leurs demandes. Intervenant lors de cette cérémonie, M. Aouam a souligné que le choix du 17 octobre pour inaugurer le nouveau siège du consulat d'Algérie à Nanterre « n'est pas le fruit du hasard, puisque en inaugurant ce siège, en cette date historique dédiée à la mémoire de nos martyrs et des combattants de la liberté, nous voulions rendre un hommage appuyé à notre communauté nationale à l'étranger ». « La date, à elle seule, a-t-il ajouté, est certainement un symbole, celui du courage, de la fidélité de notre communauté à l'étranger. Le lieu, Nanterre, est évocateur du sacrifice des victimes de la répression brutale des manifestations pacifiques du 17 octobre 1961 et de l'immense contribution de la communauté nationale établie en France pour l'indépendance de l'Algérie ». Il a rappelé que le territoire de la commune de Nanterre et celui des communes avoisinantes illustre une page de l'histoire de la communauté nationale en France à travers sa condition économique, sociale et politique, imposée par le système colonial. « L'histoire retient également qu'en ces lieux, ont été organisées, au cours des premières décennies du siècle dernier et jusqu'au déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954, des actions de structuration de notre combat pour la libération nationale », a-t-il ajouté. La communauté nationale, un lien entre l'Algérie et la France M. Aouam a, en outre, souligné que l'engagement de la communauté nationale en France et ailleurs « est resté intact » et qu'aujourd'hui, en plus de sa contribution à l'effort de développement du pays, elle constitue « un lien entre l'Algérie et la France, engagées dans la construction d'une relation de respect, une relation mutuellement avantageuse où la dimension humaine reste incontournable ». S'adressant aux membres de la communauté nationale présents à la cérémonie, M. Aouam a assuré que les pouvoirs publics en Algérie sont « à l'écoute des préoccupations de l'ensemble de la communauté », ajoutant que « nous ne ménagerons aucun effort pour servir au mieux cette frange de la population ». « L'objectif que nous poursuivons à travers des réalisations comme l'inauguration de ce nouveau siège, c'est d'être au plus près des citoyens établis à l'étranger en termes de locaux adéquats, et aussi et surtout, en termes de qualité de services », a-t-il relevé. M. Dehendi a, pour sa part, confirmé que la présence de M. Aouam Noureddine à cette cérémonie « témoigne de l'engagement continu de l'Etat, aux côtés des citoyens algériens établis à l'étranger ». Dans la soirée, une cérémonie de recueillement à la mémoire des martyrs du 17 octobre 1961 s'est déroulée à la préfecture de Nanterre où des gerbes de fleurs ont été déposées au pied d'une plaque commémorative dédiée aux victimes de la sanglante répression qui a marqué cette funeste journée. « Un acte de reconnaissance de la responsabilité des plus hautes autorités de ce massacre, en particulier celle du préfet de police de l'époque, Maurice Papon, constituerait un geste fort. Il permettra de cicatriser des plaies encore ouvertes », a souligné, à cette occasion, le maire communiste de Nanterre et conseiller général des Hauts-de-Seine, Patrick Jarry. « Il aura une vertu pédagogique pour faire reculer les idées xénophobes et racistes et participera à construire une relation nouvelle des deux côtés de la Méditerranée », a-t-il ajouté.