Œuvre cinématographique de grande qualité esthétique, le film raconte l'histoire de « Titi », un garçon issu d'une famille aisée. Disparu le jour même de son troisième anniversaire, après avoir suivi un chiot, il est recueilli par une famille cupide dans l'espoir d'une récompense, et qui l'exploite sans vergogne aucune. La mère de l'enfant, hospitalisée à force de chagrin, lutte contre la maladie, le décès de sa maman et la cupidité de son époux. Eplorée, elle garde, néanmoins, un secret espoir de retrouver un jour son fils sain et sauf. Après quelques années passées chez « sa famille » d'accueil, l'enfant fugue en compagnie de « Jumbo », son chien. Dehors, il découvre la jungle des hommes, la rue ainsi que ses dangers. Mais sa force de caractère et sa ténacité lui ont permis d'y survivre sans coup férir. De par sa pureté « Titi » arrive vaille que vaille à dérouter le mal qui le guète de partout. Il se fait même embaucher par un propriétaire d'un hammam qui lui apprend les premiers rudiments du savoir. La fin du film est heureuse. « Titi » se termine sur une note d'espoir. Après huit ans de séparation, d'attente et d'angoisse, la mère rencontre enfin son fils dans un cimetière où il est venu se recueillir sur la tombe de son ami. Elle le reconnaît lorsqu'elle l'entend fredonner la chanson qu'elle lui chantait quand il était encore bébé. Le réalisateur a insisté, sur le plan technique, sur des prises de vue de grands plans, en vue de montrer la rudesse de la vie que mène le garçon, loin de sa famille. Coproduit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel et la société de production Studio Dirah, avec le soutien du ministère de la Culture, ce long métrage de fiction est une réflexion sur le thème de l'enfance. Khaled Barkat, le réalisateur du film, a souligné que l'équipe réalisatrice a fait du mieux qu'elle pouvait et ce, malgré le peu de moyens dont elle disposait. A la question de savoir s'il ne s'est pas inspiré d'une histoire vraie pour écrire le scénario du film, il s'est contenté de dire que dans toute fiction existe une part de vérité et de vécu. En ce qui concerne ses projets, il a soutenu qu'il voudrait bien produire d'autres œuvres filmiques. « Je ne sais faire que de l'art ». Interrogé sur les raisons qui l'ont éloigné de la scène artistique nationale pendant plusieurs années, le réalisateur a expliqué son absence par la période difficile qu'a connue notre pays durant la décennie noire. Il a, dans le même contexte, souligné que ce premier long métrage n'est pas exceptionnel. « Ce que j'ai fait est naturel », a-t-il précisé. Khaled Barkat, pour rappel, est chanteur, compositeur et comédien. « Titi » est son premier long-métrage.