Le FCE (Forum des chefs d'entreprise) estime que même si « des progrès ont été réalisés durant la dernière décennie en termes de réduction de chômage », une « précarité » de l'emploi est relevée entre 2000 et 2011, période où les dispositifs d'aide ont été appliqués. Selon la note de présentation du prochain colloque qu'il organisera le 29 du mois en cours sous le thème de « la formation, l'emploi et l'employabilité », les jeunes, âgés de 20 à 29 ans, sont les plus touchés par le chômage. Néanmoins, le FCE ne donne pas de chiffres récents sur l'emploi et l'employabilité ni, d'ailleurs, sur les emplois permanents et non permanents afin d'étayer sa thèse. Toutefois, rapporte-t-on dans la note, « la structure de la population active montre, selon la situation professionnelle, un accroissement significatif du poids des salariés non permanents, qui passe de 14% en 2000 à 29% en 2011, et une baisse du poids des salariés permanents qui passe de 35 à 30% de la population active ». Devant la précarité de l'emploi, ce patronat s'interroge sur la politique menée ces dernières années. C'est pourquoi, à l'occasion de ce colloque, le FCE appelle à un débat autour de « l'emploi, la formation et l'employabilité », un thème étroitement lié, selon lui, au « rythme de création d'entreprises viables » en Algérie, devant le constat du parcours « semé d'embûches » pour une telle aventure. Déjà, souligne-t-il, « l'entreprise en activité est contrariée dans la conduite de ses affaires par un environnement trop contraignant ». « L'une des contraintes de cet environnement est la persistance de difficultés à disposer de personnels qualifiés répondant aux besoins, dans tous les secteurs d'activité, en particulier dans le BTP, confronté à une véritable pénurie de main-d'œuvre qualifiée, mais aussi dans l'agriculture et l'artisanat ». Concernant la formation, « la situation actuelle se caractérise, en effet, par un isolement relatif de l'appareil de formation, au sens large, par rapport au monde du travail, l'inadéquation des formations dispensées par rapport aux besoins de l'économie, une coordination insuffisante entre les différents intervenants et un manque de visibilité quant aux tendances d'évolution du marché du travail », note le patronat. Il considère « la formation comme partie intégrante des dispositifs de transformation et de mutation de notre économie ». Quant à « l'éducation et la formation professionnelle, elles ne doivent pas se contenter de subir les phénomènes de modernisation, mais doivent les anticiper et les accompagner ». Un bilan détaillé de la politique nationale de l'emploi, à travers les dispositifs d'aide à la création d'entreprises, et de son impact, est nécessaire, selon le FCE.