« Un point de presse sera organisé chaque mois avec la presse nationale pour évoquer sans aucun tabou tous les sujets sur la situation politique, sociale, culturelle et économique du pays. On dit qu'il y a un manque de communication, nous allons communiquer sans aucun complexe », a déclaré, hier, le ministre de la Communication lors d'une rencontre à Djenane Mithak, avec les représentants de la presse nationale à l'occasion de la Journée nationale de la presse. Il a indiqué également que ce rendez-vous mensuel sera régulier pour mieux expliquer la situation réelle de l'Algérie, ses atouts et ses défis. Lors de son allocution, Abdelkader Messahel a rappelé que l'Etat continue à soutenir le développement de la presse et la liberté d'expression car pour lui, les médias sont partie prenante dans le développement du pays. « Les règles de la presse sont universelles. La constitution garantit le droit à l'information au citoyen et le droit au journaliste d'accéder à l'information », a précisé le ministre pour qui la Constitution garantit également le droit à la critique et le droit de réponse aux citoyens et aux institutions. « Mais la critique ne doit pas sortir du cadre de l'éthique journalistique et le règlement sur l'information », a-t-il rappelé. Evoquant la loi sur l'information, M. Messahel a signalé que « l'Etat œuvre pour que le secteur de la presse accède à la place qui lui sied à travers la promulgation d'une loi organique qui consacre le droit du citoyen à l'information et garantit au journaliste le droit d'accès aux sources de l'information ». Il a souligné l'importance de cette loi qui a permis, selon lui, de réaliser des progrès majeurs, notamment la dépénalisation du délit de presse et le droit de réponse en cas de diffamation et d'atteinte à la vie privée conformément aux normes en vigueurs au niveau international. Il a signalé que « l'Algérie s'apprête à finaliser un arsenal de textes législatifs et réglementaires dans le cadre d'une démarche nationale visant à introduire des réformes globales qui permettent de hisser son expérience démocratique au niveau des aspirations de la société ». M. Messahel a mis en exergue dans ce sens « l'importance accordée par l'Etat à la formation » en garantissant notamment les moyens de financement, les infrastructures spécialisées (presse écrite, électronique et audiovisuelle) et les textes de loi réglementant la profession au service du citoyen. Le ministre a souligné que cette loi « renforce l'exercice de l'activité journalistique en toute liberté et sans aucune contrainte et garantit au journaliste le droit d'accès aux sources de l'information et la préservation du secret professionnel ». Le ministre a souligné également l'importance de cette loi qui a permis de « réaliser des progrès majeurs, notamment à travers la dépénalisation du délit de presse et en consacrant le droit de réponse en cas de diffamation et d'atteinte à la vie privée conformément aux normes en vigueurs au niveau international ». Evoquant les réformes engagées dans le secteur, M. Messahel a affirmé que cette démarche avait assuré les garanties nécessaires au journaliste pour l'exercice de son métier dans les meilleures conditions balisant le chemin à la promulgation d'autres textes législatifs et règlementaires pour améliorer la situation socioprofessionnelle des journalistes. Le ministre a annoncé que cette année verra la finalisation des textes législatifs et règlementaires issus de la loi organique relative à l'information, notamment celle portant sur l'audiovisuel qui permettra son ouverture à l'investissement national privé. Des autorités de régulation de la presse écrite et de l'audiovisuel et un conseil d'éthique professionnelle seront également mis en place. Abordant le secteur de l'audiovisuel, Abdelkader Messahel annonce que le projet relatif à l'ouverture du secteur de l'audiovisuel à l'investissement privé sera présenté, demain, devant la commission spécialisée de l'APN. A une question sur le travail des chaînes de télévision privées qui activent sur la scène médiatique, le ministre a répondu que « seul le cahier des charges définit la nature de leur travail », rappelant, à cet effet, que les médias audiovisuels « répondent, de par le monde, à la demande des citoyens en tentant de fournir des informations crédibles ». « Nous n'allons pas inventer quoi que ce soit. Seulement, nous adoptons ce qui est pratiqué ailleurs pour ce secteur. Nous allons appliquer les mêmes lois que celles pratiquées en France ou dans d'autres pays. En un mot, il y a un cahier de charge qu'il faut respecter », a-t-il précisé. Pour ce qui est de la carte de presse des journalistes, le ministre a précisé que ce document permettra d'identifier qui est journaliste et qui ne l'est pas. « Cette carte garantira également au journaliste ses droits pour l'accès à l'information », note Abdelkader Messahel. En réponse à une question sur la liberté d'expression en Algérie, le ministre dira : « Je laisse le citoyen algérien répondre à cette question. Je pense que la liberté d'expression n'est pas biaisée en Algérie », indiquant que le citoyen « a besoin d'avoir une information crédible reflétant une image réelle de ce qui se produit dans son pays, c'est un droit consacré par la loi ». Les médias algériens « doivent également jouer le rôle qui leur incombe sur la scène internationale en faisant toute la lumière sur les réalisations et les pas franchis par l'Algérie », une mission qu'assument pleinement les institutions de l'Etat et le gouvernement, a souligné pour conclure le ministre. M. Messahel a rendu hommage à la presse nationale pour son rôle dans les différentes étapes du développement du pays. « La société algérienne aspire à une presse forte et compétitive fondée sur les valeurs de cette journée que nous célébrons, consciente des dangers qui guettent le pays et fidèle aux luttes de ses prédécesseurs depuis le Mouvement national et la Révolution nationale », a-t-il souligné.