La qualité de l'enseignement supérieur, jugée faible, a constitué l'essentiel d'une question d'un député de l'AAV, destinée au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki. Ce dernier, nouvellement installé à la tête du secteur, a indiqué, dans sa réponse, que la priorité fixée par son département est justement l'amélioration du niveau de l'enseignement dans les universités. Il a annoncé comme première mesure l'installation d'une instance nationale d'évaluation et de garantie de la qualité : « la stratégie du ministère se traduit par les actions menées en vue d'asseoir un système intégré de garantie de la qualité de l'enseignement supérieur dans la perspective de promouvoir les performances de l'université algérienne en termes de formation, de recherche et de bonne gouvernance à la hauteur des standards internationaux ». Le ministre a annoncé également la mise en place d'un système national « référentiel » de classification qui aura comme tâche principale, dira-t-il, d'élaborer et de concevoir des méthodes à suivre. S'agissant de la classification des universités mondiales par divers instituts, il a estimé que les objectifs des classements en question son souvent tendancieux : « les critères auxquels se réfèrent certaines institutions émanent de la réalité des universités des pays développés et les résultats leur profitent souvent ». En ce sens, il a indiqué que le ministère a pris des mesures pour évaluer les établissements universitaires en se référant à des critères bien définis dont notamment l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans l'enseignement supérieur et la gestion rationnelle des établissements. Enseignants-hospitalo-universitaires : 150 postes budgétaires pour le sud Concernant le projet d'ouverture de trois grandes facultés de médecine dans trois wilayas du sud (Ouargla, Laghouat et Bechar), Mohamed Mebarki a fait savoir que les efforts se poursuivent au niveau de chaque wilaya concernée pour la création des ces facultés. Il a cité, entre autres, une commission ministérielle dépêchée pour évaluer les structures de formation et projeter la création des services hospitalo-universitaires accompagnant les facultés en question. Pour le ministre, les facultés de médecine prévues seront soutenues par les grandes facultés du pays à travers les nouvelles méthodes de la vidéoconférence suivies dans l'enseignement. Pour les besoins de l'encadrement, le représentant du gouvernement a rappelé que 150 nouveaux postes budgétaires, majoritairement des enseignants hospitalo-universitaires, ont été créés pour les facultés envisagées.