Quatorze compagnies d'assurances activant en Algérie ont décidé de créer une école des hautes études en assurances. Il s'agit de la CAAT (compagnie algérienne des assurances en transport), de la compagnie algérienne d'assurances et réassurances (CAAR), la Centrale des assurances (CCR), la Société algérienne d'assurance (SAA), la Caisse de garantie des exportations (Cagex), la Cash (assurances en hydrocarbures), la Société de garantie du crédit immobilier, la Salama Assurances, l'Algérienne des Assurance 2a, Alliance Assurances, la Générale Assurance méditerranéenne (GAM), la Trust Algeria, la Compagnie internationale d'assurance et enfin la Compagnie nationale de mutualité agricole. L'objectif de cette nouvelle école, dont les actes notariés viennent de faire l'objet d'une publication officielle, est « d'assurer la formation et les études dans les métiers de l'assurance. » L'école, qui devra débuter sa formation en septembre prochain, sera hébergée dans les locaux de l'institut supérieur de gestion de Bordj El Kiffan. Elle permettra de pallier l'une des failles du secteur des assurances, à savoir disposer de ressources humaines rompues aux divers métiers de l'assurance en Algérie. Selon un délégué de l'Union algérienne des assureurs (UAR ), « les structures de cette nouvelles instance on été déjà désignés, que ce soit le conseil d'administration de la SPA (l'école est une société par actions) ou le DG de l'école », ce qui dénote un départ imminent de la formation. Le secteur des assurances a insisté, dès le départ lors de son 4e Forum tenu en novembre 2005, sur le dossier de la formation pour « mettre en place un cadre de concertation permanent entre les différents parties impliquées dans ce créneau », c'est-à-dire le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l'université, les établissements d'enseignement en assurance privés et assureurs. Par ailleurs, l'accent a été mis sur la promotion de la formation en assurance « étendue à l'ensemble des cursus pédagogiques scolaires, universitaires et de formation professionnelle ». Enfin, et parce qu'elle dépend beaucoup d'elle, en l'absence de structures pédagogiques officielles, les assureurs ont tenu à exiger « la normalisation et l'homologation de la formation en assurance dispensée notamment par les établissements privés ». Les responsables des compagnies d'assurances n'ont pas manqué, cependant, 'occasion de lancer des actions de partenariat dans ce sens, à l'image de l'accord de la compagnie d'assurance algérienne SAA avec son partenaire français la Macif ou encore le souhait émis de l'autre assureur français AXA à l'occasion de la décision d'installation en Algérie de prendre en charge cet aspect. Des sessions de formation pour leurs cadres ont été lancées. A titre d'exemple, la CCR, la compagnie centrale de réassurance, avait initié en 2009, sa première promotion de diplômés d'études supérieures en assurance. Ou encore cette initiative groupée des compagnies (SAA, CAAR, CAAT, CCR, Trust, Salama Cash). Ces sociétés ont lancé une formation en 2008 pour leur personnel à l'Institut algérien des hautes études financières, soutenues par le Conseil national des assurances et l'Union algérienne des sociétés d'assurance et de réassurance.