Le Front El Moustakbal ne s'est pas encore prononcé sur l'élection présidentielle d'avril 2014. Son président, Abdelaziz Belaïd, a précisé, hier, que cette question sera tranchée lors du congrès national qui se tiendra les 19, 20, 21 décembre prochain. « Cette question est du ressort du congrès et du conseil national. La décision revient aux militants », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse animée à Alger en marge de la réunion de la commission nationale de préparation du premier congrès ordinaire. A l'occasion, il a annoncé la participation de 1.500 délégués de wilaya et 5 délégués de la communauté algérienne installée à l'étranger. « Le programme du parti sera au cœur des débats de cette rencontre », a précisé le président du Front El Moustakbal. Interrogé sur la révision de la Constitution, M. Belaïd a rappelé qu'il a déjà transmis ses propositions au Premier ministre, dans un document contenant 12 points, dont la limitation des mandats présidentiels à deux. Signalant que la loi fondamentale a été amendée à plusieurs reprises ces dernières années, il a estimé que les Algériens veulent une Constitution durable et populaire. « Nous plaidons pour que la majorité des Algériens puissent participer librement à l'élaboration de ce texte », précise-t-il. Au sujet de la situation politique actuelle, le président du Front El Moustakbal s'est montré critique. « La classe politique est en hibernation. Nous sommes confrontés à de grands problèmes concernant la classe politique ces dernières années car plusieurs hommes politiques ont quitté la scène et faire de la politique est devenu aujourd'hui un acte courageux », estime-t-il. Pour lui, le problème réside dans cette allégeance aux personnes et aux lobbies et non aux institutions. L'autre constat concerne le phénomène de la corruption. « Nous assistons à une augmentation de la corruption qui s'est démocratisé et généralisée dans notre société et à tous les niveaux », observe t-il. Toutefois, il a appelé à la cohésion entre les institutions de l'Etat pour la stabilité et l'intérêt du pays. « L'armée est la seule institution qui a préservé la sécurité et la stabilité du pays lors de la décennie noire et est restée debout durant les événements qui ont marqué le pays. Pour nous, c'est l'administration qui est responsable de la fraude des élections et non les services de sécurité », a-t-il soutenu.