Le prestigieux hôtel de Ghardaia, l'un des plus anciens de la ville, Le M'zab (ex- Rostomides), sera géré par la chaîne hôtelière El-Djazaïr, en vertu d'une décision des pouvoirs publics, a-t-on appris, hier, auprès de la wilaya. « La chaîne El-Djazaïr, qui gère actuellement quatre établissements hôteliers dans le sud algérien à savoir, Taghit (Bechar) El Caïd et Kerdada à Boussaâda (M'sila), Gourara à Timimoune (Adrar), compte, également, positionner l'ex-hôtel Rostomides de Ghardaïa parmi les lieux incontournables de visite et de séjour de qualité dans le sud », a indiqué, de son côté, un responsable de l'Entreprise de gestion touristique de Ghardaia (EGTG). Conçue par l'architecte et urbaniste Ferdinand Pouillon, au lendemain de l'indépendance, cette infrastructure hôtelière de 150 chambres a été édifiée entre 1970 et 1972 sur les décombres d'un fort dénommé Bordj Giraud qui a constitué un centre de torture pratiquée par l'armée coloniale française contre les moudjahiddine durant la révolution de Libération nationale. Inauguré le 19 mai 1272, cet hôtel, qui niche sur un promontoire dominant la vallée du M'zab, classée patrimoine universel depuis 1982, était prisé par les nombreux touristes étrangers ainsi que par des personnalités du monde de la politique, de la culture et de l'architecture. Fermé en 1994 pour rénovation, cet hôtel a connu une forte décrépitude et subi une dégradation accélérée par des actes de vandalisme opérés par des jeunes de la région qui ont fait des terrains mitoyens de l'hôtel, depuis sa fermeture, des lieux de dépravation. Pour parer à la décrépitude de ce prestigieux hôtel, les pouvoirs publics ont débloqué plus de 575 millions DA pour la sauvegarde et la réhabilitation du plus vieux hôtel de la vallée du M'zab. Les travaux de rénovation de cette infrastructure hôtelière classée trois étoiles, d'une capacité de 300 lits, dotée de 6 suites de type « senior » avec salon et quatre suites « junior », comprenant également une salle de restauration de plus de 200 couverts, deux salons de détente, une discothèque, une piscine et des galeries marchandes pour divers commerces, ont été entamés et achevés en 2007, sans pour autant que l'hôtel soit exploité faute de preneurs. « Devant cet état de fait, les pouvoirs publics ont décidé de rattacher cet hôtel à la chaîne hôtelière El Djazaïr », explique-ton.