Un autre réseau spécialisé dans le trafic du foncier, vient d'être démantelé par les services de la Gendarmerie nationale à Douéra (sud-ouest de la capitale). Ce réseau procédait à la falsification des contrats de propriété de lots de terrain. Conséquence : une même surface était revendue à plusieurs reprises. Selon la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale, la bande était composée de cinq individus dont un est actuellement en fuite. C'est suite à des informations parvenues à la compagnie de la GN de Douéra, qu'une enquête a été ouverte. Celle-ci a permis d'identifier et d'arrêter le « baron du foncier » à Douéra, DJ. M., commerçant, âgé de 36 ans et résidant à Baba Ahcène. Ce dernier, considéré également comme le cerveau du réseau, procédait à la falsification des contrats de propriété des lots de terrain, des permis de conduire et des cartes nationales pour gagner la confiance des victimes et vendre le lot à des prix faramineux. Il a été interpelé à bord de son véhicule en possession d'un permis de conduire et de deux copies du même permis, délivrées par la daïra de Bouzaréah au nom de H. M., résidant à El Biar. Les enquêteurs de la GN ont également saisi en sa possession un contrat de désistement d'un lot de terrain d'une superficie de 380 m2, daté de 1990, signé par l'ex-P/APC de Baba Ahcène et dont le propriétaire est H. M. Les investigations au niveau de la daïra de Bir Mourad Raïs ont fait ressortir que les documents étaient falsifiés. Ainsi, les enquêteurs ont découvert que le lot de terrain en question était clôturé et proposé à la vente alors que cette surface était déjà vendue au nommé S. S., pour 3 milliards de centimes. Ce dernier, en possession d'un contrat de propriété, daté du 24 juin 2013, établi par un notaire à Bab El Oued en présence de DJ. M. et B. K., comme témoins de la transaction, a déclaré, lors de son audition, qu'il a fait la connaissance d'un certain S. W. qui proposait à la vente des lots de terrain sur un site Internet. Il lui a versé une somme de 300 millions de centimes en attendant le contrat. Confronté à des preuves irréfutables, le chef du réseau a fini par avouer qu'il falsifiait lui-même les documents, et qu'il a réussi à se procurer un cachet rond falsifié en provenance...de Chine. La perquisition au domicile de son complice, N. R., a permis la saisie d'une quantité importante de psychotropes, comprimés et liquides. Le mis en cause circulait également avec une carte de handicapé mental à 100%. « Cette carte était utilisée dans les transactions pour éviter des poursuites judiciaires », précise la GN. Les membres du réseau ont été présentés, lundi dernier, devant le procureur près le tribunal de Chéraga. Trois d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt, le quatrième sous contrôle judiciaire alors que le cinquième est activement recherché.