Deux jours après sa visite dans la région, l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a présenté, mercredi, au Conseil de sécurité de l'ONU, son rapport dans lequel il plaide pour le lancement de nouvelles négociations basées sur des « échanges bilatéraux discrets et séparés » entre lui et chacune des deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario). Selon le communiqué de l'organisation onusienne, M. Ross a fait part de son intention de retourner dans la région dans les prochaines semaines afin de poursuivre « une nouvelle approche qui permette de mettre fin à ce conflit » dans les territoires sahraouis occupés. Mais la tâche n'est pas aussi simple. C'est pourquoi, toute perspective dans ce sens appelle, selon lui, les deux belligérants à plus de souplesse. M. Ross pourrait convoquer un nouveau round de négociations dans le cas « d'une amélioration des perspectives pour la tenue d'une réunion conjointe entre les deux parties au conflit ». Présent à cette réunion, le représentant spécial du SG de l'ONU et chef de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), Wolfgang Weisbrod-Weber, a présenté, à son tour, un compte rendu des activités de la Mission qu'il dirige depuis 2012. Document sur la base duquel il a mis l'accent sur la poursuite des efforts de la Minurso pour surveiller le cessez-le feu et son soutien aux programmes humanitaires et aux activités de déminage. Cette nouvelle sortie de l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental intervient quelques jours après la tenue de la 4e commission de l'ONU chargée des questions de décolonisation, qui avait adopté un projet de résolution qui recommande à l'Assemblée générale de l'ONU d'appuyer le processus de négociations en vue de parvenir à une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Elle survient également le jour où se clôturaient, à Washington, les travaux du forum « Un monde de femmes pour la paix mondiale » organisé par les femmes parlementaires américaines notamment consacré à la question sahraouie. Présidée par la parlementaire américaine Eddie Bernice Johnson, le forum, une initiative lancée en 2001 par le Congrès, a regroupé les élues américaines avec les représentantes de plusieurs organisations politiques, économiques et sociales de tous les continents. La secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), Nouria Hafsi, et la secrétaire générale de l'Union des femmes sahraouies, Fatma Mehdi, ont fait part aux élues américaines de l'impasse qui dure depuis des décennies pour résoudre définitivement le problème du Sahara occidental et de la nécessité d'une solution politique juste et durable qui permette l'autodétermination du peuple sahraoui. La question de la violation des droits de l'homme des Sahraouis par le Maroc a été également abordée par les intervenantes qui ont cité les cas de tortures, de la répression systématique, des agressions et des exécutions extra-judiciaires ou de disparitions.