Photo : Mahdi I. Le festival national de la chanson chaâbi constitue un événement majeur dans l'animation culturelle durant le mois de Ramadhan. Il est à sa cinquième édition. Son ouverture au TNA, en fin de semaine a été marquée par un concert de zorna. La ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi a émis le vœu de voir ce festival se pérenniser dans le temps à l'image du chaâbi qui reste éternel. C'est d'ailleurs pour perpétuer cette musique chaâbie que le festival active. Il s'agit d'attiser chez les nouvelles générations de chanteurs cette flamme de l'amour du chaâbi et de sa pratique et, par cette démarche, donner une vie constante à ce genre musical, élément de notre patrimoine culturel. Cet objectif est déjà atteint, étant donné le grand nombre de jeunes chanteurs chaâbis existant dans les villes de l'intérieur du pays. C'est ainsi, comme l'a précisé dans son intervention M. Abdelkader Bendamèche, commissaire général de ce festival, que plus de deux cents candidats au concours ont été enregistrés cette année. Une soixante ont été retenus pour les demi-finales et trente deux d'entre-eux animent les soirées de ce festival en passant dans deux endroits, la scène du Tna et le théâtre plein air de l'Institut national supérieur de musique. En élisant ce deuxième espace, M. Abdelkader Bendamèche répond au double souci d'élargir le public de ce festival aux habitants des quartiers Bab El Oued et El-Kettani, tout en donnant une chance supplémentaire aux candidats. L'ordre de passage sur scène de ces chanteurs a été d'ailleurs bien étudié, comme il le souligne, afin d'équilibrer les capacités artistiques de ces jeunes adeptes du chaâbi. Ils auront à décrocher douze prix que décernera le jury présidé par le maître Boudjemaâ El Ankis. Dans sa présentation, l'animateur vedette Mourad Zerrouni a précisé la nature de ces prix qui concerneront également les candidates féminines. Les maîtres du chaâbi et les jeunes générations se côtoient dans ce festival aussi bien par la pensée que sur scène. Des hommages sont ainsi programmés aux patriarches et des récitals de professionnels animent ses sept nuits. La ministre de la Culture a saluée, la présence enrichissante des maîtres à côté des jeunes générations.