Les services de transport et de prévention routière ont fait l'objet d'une conférence de presse organisée, hier, à Alger, par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Intervenant à l'occasion de cette rencontre, Athmane Hocine, représentant de la Commission nationale des chauffeurs de taxi, a appelé à la réglementation de l'activité des taxis assurant le transport interwilayas. Il est également impératif, dira-t-il, de déterminer un cahier des charges pour chaque opérateur de transport. « La culture de conduite et le civisme font défaut », a-t-il souligné. M. Athmane a indiqué que la concurrence, la surcharge, l'excès de vitesse et la fatigue des conducteurs de taxi sont les principales causes des accidents de la route. Pour sa part, M. Mokhtar, représentant de la Commission nationale des transporteurs, a appelé la tutelle (ministère des Transports) à organiser des stages de formation de chauffeurs et de receveurs. « La mise à niveau des chauffeurs doit se faire selon la spécialité, à savoir lourd, léger, transport de voyageurs, marchandises ou bétail », a-t-il recommandé. 13.259 accidents de la circulation les neuf premiers mois de 2013 Les accidents de la circulation routière continuent de faire des victimes. Selon Hichem Neche, chef de bureau de la sécurité routière à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), 13.259 accidents de la route, ayant fait 594 morts et 15.663 blessés, ont été enregistrés par les services concernés dans le secteur urbain durant la période s'étalant de janvier à septembre 2013. Selon le même responsable, 97% des accidents sont dus au facteur humain, l'état des routes et du véhicule. « Malgré les efforts consentis par les services de sécurité en matière de sensibilisation, il n'en demeure pas moins que la société civile et le mouvement associatif ont un rôle important à jouer auprès des citoyens », a soutenu M. Neche. Par ailleurs, Tahar Boulanouar, porte-parole de l'UGCAA, a appelé les chauffeurs de taxi, qui représentent le tiers du parc national automobile, notamment les différents transporteurs, à se mobiliser pour sensibiliser les autres usagers, à plus de vigilance et à respecter le code de la route. Le but est, dira-t-il, de diminuer les pertes humaines estimées en moyenne à 4.000 décès par an. « 10 à 15% des bus et taxis sont vétustes », a souligné le même responsable.