La présidentielle, la révision de la loi fondamentale, la situation géopolitique de l'Afrique du Nord et le rôle déterminant de l'ANP pour la défense de l'intégrité territoriale ont été les grands axes abordés par Amar Ghoul, président de TAJ (Tajamou Amel Jazaïr) lors d'une conférence de presse tenue, hier à Tipasa, à l'issue de son discours prononcé devant les élus locaux de son parti. Sans ambages, il a annoncé son soutien indéfectible au président de la République si celui-ci envisageait de se porter candidat à l'élection présidentielle. « Nous demeurerons fidèles aux idéaux et aux positions de notre parti. Nous soutiendrons corps et âme le président de la République s'il décidait de prendre part à l'élection », martèle-t-il. Pour Amar Ghoul, la décision revient naturellement à Bouteflika. A une question relative à l'éventualité que le président de la République ne prenne pas part à cette élection, le conférencier a répondu que dans ce cas, TAJ prendrait toutes ses responsabilités, et cette question sera soumise à débat au sein du parti. Cependant, la prochaine présidentielle est, selon le président de TAJ, une étape décisive dans la vie de l'Algérie. « Cette élection est une phase charnière pour le pays. Ce sera une occasion pour consolider la stabilité nationale, approfondir la réconciliation nationale et poursuivre la dynamique de développement enclenchée. Néanmoins, cette période ne doit pas être exploitée pour échafauder des conflits fictifs, attiser le feu », prévient-il. Et d'ajouter que « toute la ceinture africaine allant de la corne orientale à l'Atlantique, est la proie de visées prédatrices d'un agenda des puissances étrangères, dont le seul souci est de piller les richesses de la région. Aussi, ces conflits qui surviennent à nos frontières exigent de nous de redoubler d'efforts pour garantir une stabilité en Algérie ». Concernant la révision de la Constitution, Amar Ghoul n'y voit pas de problème, qu'elle intervienne avant ou après l'élection présidentielle. « L'important pour nous, au TAJ, c'est que la future loi fondamentale consacre davantage le principe de la séparation des pouvoirs et de l'équilibre institutionnel », signale-t-il.