Les urgences médico-chirurgicales du CHU d'Oran qui, de par sa vocation régionale, accueille entre 500 et 700 malades par jour, souffrent le martyre. Le personnel médical a, à maintes reprises, tiré la sonnette d'alarme pour interpeller les responsables de l'établissement sur un grand nombre de défaillances qui leur posent d'énormes difficultés dans l'exercice de leur profession. A titre illustratif, le scanner des UMC est souvent en panne. Ce qui contraint les malades à une véritable gymnastique pour une exploration. Des malades ont, souvent, laissé la vie à cause d'une perte de temps qui n'a pas lieu d'être. Idem pour l'IRM, une technologie qu'on retrouve, pourtant, dans des cliniques privées, alors que le CHU n'en dispose pas. Aux UMC, deux radios, dont l'une numérique, sont théoriquement opérationnelles. Or, dans la réalité, une seule fonctionne à plein temps, alors que l'autre, la numérique, ne fonctionne, inexplicablement, qu'à mi-temps. C'est, également, le cas de la fibroscopie qui fait défaut et les cas urgents présentés pour des examens de diagnostic sont, souvent, transférés vers le privé. Selon nos interlocuteurs, plus de 90% des examens exigés pour un diagnostic sont effectués en dehors des UMC, généralement dans des cliniques privées. Toutes ces carences chroniques se répercutent sur la relation entre le praticien et le malade et, du coup, le personnel médical se retrouve discrédité aux yeux des malades et de leurs proches. Lors de la rencontre des Andalouses avec le ministre de la Santé, la responsable de ce service a laissé entendre qu'elle était au courant de tous ces problèmes et qu'elle faisait des pieds et des mains pour les résoudre dans les plus brefs délais.