Le barrage d'Ourkiss, qui a nécessité un investissement public de 10,4 milliards de dinars, constitue, avec ses nombreux équipements, l'un des plus importants projets structurants inscrits à l'indicatif de cette wilaya où les ressources mobilisées proviennent essentiellement des nappes aquifères avec un volume de moins de 100 millions m3/an, tandis que les potentialités des nappes souterraines restent, en l'absence de bilans hydrogéologiques, méconnues. Cet ouvrage, maillon du système de transfert Beni-Haroun-Ourkiss-Koudiat Medouar (Batna), via la station de pompage d'Aïn Kercha, destiné à alimenter plusieurs wilayas de l'est du pays, permettra de revivifier toute la partie sud-ouest de la wilaya d'Oum El Bouaghi en irrigant plus de 17.000 hectares des périmètres de Chemora (Batna) et de Boughrara-Saoudi (Oum El Bouaghi), et de combler un déficit hydraulique accentué par un relief faiblement accidenté n'offrant pas de réservoir naturel pour les eaux superficielles. Ces transferts, pour lesquels l'Etat a engagé d'importantes ressources financières, sont appelés à valoriser le potentiel agricole de cette wilaya dont la vocation reste éminemment agro-sylvo-pastorale. M. Sellal a également suivi, sur ce site, un exposé sur les projets de modernisation du réseau routier. Ce dernier, relativement bien maillé dans une wilaya située aux confins méridionaux de l'Atlas tellien, occupant une position médiane dans la partie Hauts-Plateaux Est, connaît une expansion ininterrompue depuis 1999. D'un linéaire de 1.750 km, il est constitué de 414 km de routes nationales, dont la majorité est en bon état, 413 km de chemins et 922 km de chemins communaux, dont 81% goudronnés. Il a été cependant signalé au cours de cet exposé, l'état « fortement dégradé » de plusieurs tronçons des RN 32 (vers Khenchela) etRN 10 (vers Tébessa), ce à quoi M. Sellal a réagi en demandant « d'entamer rapidement une action de restructuration des axes concernés, en attendant le programme de 2014 ». Une opération d'urgence pour l'alimentation en eau potable d'Aïn Fakroun et ses environs Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé, hier, sur le site du barrage d'Ourkiss (Oum El Bouaghi), l'engagement d'une « opération d'urgence » pour l'alimentation en eau potable (AEP) depuis cet ouvrage de la ville voisine d'Aïn Fakroun et des localités environnantes. Destiné d'abord à l'irrigation agricole, en particulier d'une superficie de 17.000 hectares des périmètres de Chemora (Batna) et de Boughrara-Saoudi (Oum El Bouaghi), le barrage d'Ourkiss, aujourd'hui rempli à 50%, doit bénéficier en urgence aux populations de ces localités au moyen d'un transfert hydraulique via une station de pompage monobloc, a précisé en substance M. Sellal. « Il est inadmissible que cet ouvrage qui devrait être plein d'ici à juin prochain soit rempli sans qu'il ne profite aux populations vivant dans son voisinage », a souligné le Premier ministre à ce propos. L'évaluation de ce projet de transfert pour l'AEP doit être entamée « aujourd'hui même », a ajouté M. Sellal, engageant le wali d'Oum El-Bouaghi à prendre en charge cette opération qui devra être entamée, a-t-il insisté « très rapidement ». Dans sa globalité, le projet de transfert d'eau provenant de Beni-Haroun via le barrage-réservoir d'Oued Athmania, dans la wilaya de Mila, devra être achevé en 2015, selon les responsables de ce chantier dont le coût est de près de 35 milliards de dinars. En termes de consistance, ce transfert nécessite la réalisation de deux stations de pompage et la pose de canalisations (2.200 et 2.400 mm) sur un linéaire de près de 120 km. Il permettra, à terme, d'améliorer la dotation en eau potable au bénéfice de plus de 380.000 habitants.