A l'approche de l'Aïd El Fitr, les chefs de famille ont submergé les magasins du prêt-à-porter. Une virée dans la fameuse artère commerciale de Bab Azzoun traduit l'engouement des pères de famille venus dénicher un habit neuf et à moindre coût pour leurs enfants. Devenu depuis quelque temps l'endroit le plus fréquenté par les petites et moyennes bourses, «Le printemps» propose des vêtements pour tous les âges y compris les adultes. Les clients se bousculaient comme à l'entrée d'un stade. Les femmes choisissaient les vêtements pendant que leurs époux évaluaient les prix des articles proposés. Ceux qui étaient accompagnés de leurs enfants étaient orientés par les vendeuses dont la plupart ne savaient plus où donner de la tête. Vêtue de sa tenue officielle, une blouse bleue, Hassina, une vendeuse, a précisé que le scénario se répète chaque année. «Telles sont les conséquences d'un Aïd qui coïncide avec la rentrée scolaire», dira-t-elle en gardant un œil sur une cliente n'ayant pas encore quitté la cabine d'essayage. La même vendeuse a précisé que les prix affichés et la qualité des produits proposés attirent beaucoup de monde à longueur d'année encore plus durant les périodes de fête. En effet, les prix affichés sont raisonnables par rapport aux autres magasins. Un ensemble pour garçon composé essentiellement d'un pantalon, d'un pull en coton et d'un blouson à manches longues demi-saison est cédé à 2000 DA. Mieux encore. Les familles qui ne peuvent pas se permettre un ensemble au complet, peuvent acheter un seul article au rayon des vêtements dépareillés. Ici, les pantalons ne dépassent pas les 780 DA l'unité, les polos entre 250 et 600 DA, les chemises entre 350 et 490 DA alors que les vestes ne dépassent pas les 840 DA. De même pour les vêtements pour filles. Seul avantage, il y a davantage de choix. Pour ceux qui optent pour les grandes artères commerciales, les prix sont plus chers. Un simple ensemble pour un garçon de 3 à 4 ans est proposé entre 3800 et 4000 DA chez Esperano. Certains articles pour enfants arrivent jusqu'à 5000 DA chez Rabie et Narimène. C'est dire que ces artères sont fréquentées par une clientèle huppée. Pour leur part, les ménages à faibles revenus optent pour le marché informel. Les étals de la rue Amar El Kama (ex-Chartres), font le bonheur de beaucoup de familles. Sur place, règne une ambiance très familiale. Les produits sont à la portée du client (vêtements, souliers, blouses, cartables) et autres effets dont a besoin un enfant. Contrairement aux boutiques spécialisées qui proposent des marchandises importées de Turquie, les habits proposés sur les étals de fortune sont importés de Chine. Des ensembles pour filles, des pantalons et des vestes pour garçons sont accrochés de telle sorte à attirer l'attention. Les prix des pantalons pour garçonnets vont de 500 à 800 DA selon la taille. Les robes ne sont pas en reste car elles sont proposées en moyenne entre 800 et 1200 dinars. Quant à la qualité… Pour concilier entre vêtements de l'Aïd et fournitures scolaires, certains chefs de famille ne savent pus où donner de la tête pour assurer un minimum à leurs progénitures.