La sixième édition du « Salon d'automne » qui se déroule, depuis le 31 octobre dernier jusqu'au 31 janvier prochain, à la galerie Baya du palais de la culture Moufdi-Zakaria, n'attire pas grand monde. Cette manifestation, même si elle constitue un véritable carrefour pour les artistes peintre nationaux et étrangers, semble ne pas intéresser le visiteur. A l'exception d'un petit nombre d'amoureux de la peinture qui continuent à faire honneur aux signes, le grand public n'accorde pas beaucoup d'importance à l'art pictural. C'est en tout cas ce qu'il nous a été donné de constater lors d'une virée sur les lieux. Etonnant ! La beauté exquise des œuvres picturales contraste avec le vide sidéral qui règne sur la galerie. Seule une famille de quatre personnes admire, dans un silence religieux et un froid glacial, la centaine de toiles, œuvres de soixante-dix plasticiens d'ici et d'ailleurs, qui ornent les murs. Parfois, une remarque ou un mot d'admiration déchire le silence de la galerie. « C'est une peinture abstraite », lance un enfant. « Non, c'est de l'impressionnisme », lui rétorque sa mère. Il faut dire que cette exposition, qui s'étale sur deux mois, est un véritable voyage initiatique à travers le signe et les subtilités des couleurs. En plus de trois étrangers, des plasticiens issus de toutes les régions du pays participent à cette manifestation culturelle avec des toiles d'une beauté pareille à nulle autre. Les tableaux faits d'éclats de couleurs ou de nature morte offrent une vue panoramique au visiteur, tout comme ils sont une invitation à l'exploration visuelle de la sensibilité et de la créativité des artistes peintres. Les toiles « Algéroise », « L'enfance » et « Le destin », de Nabila Zizi et Ammar Temmine, réalisées avec la technique de l'huile sur toile sont un véritable parangon de sommité artistique. Ces trois œuvres respectives résument à elles seules l'homme ainsi que sa destinée, car elles mettent en exergue ce qui nous a permis d'être ce que nous sommes : Dieu. « C'est une exposition riche en signes, en couleurs et en émotions. On souhaite que l'organisation de ce genre de manifestation se généralise à travers l'ensemble du territoire national pour permettre aux jeunes artistes plasticiens d'exposer leurs œuvres et se faire connaître auprès du grand public », affirme Samir, un visiteur. Et son père d'enchaîner : « Cette exposition révèle des talents inestimables qui permettent aux visiteurs de voyager à travers des œuvres picturales d'une rare beauté. Celui qui a une âme d'artiste sait, qu'en réalité, rien ne peut remplacer un moment d'évasion, de détente, parmi les méandres de l'art et de l'expression culturelle. Que de belles choses faites par de jeunes mains. Certains tableaux sont d'agréables créations artistiques ». Le palais de la culture Moufdi-Zakaria, convient-il de souligner, est un espace public qui œuvre depuis sa création à la promotion de la culture et de l'art sous toutes ses formes d'expression. Sa mission principale consiste, notamment, à donner de la visibilité à l'art, ce qui lui a permis la découverte d'un nombre important, depuis le lancement du « Salon d'automne » d'artistes peintres au talent avéré.