Louisa Hanoune reste à la tête du Parti des travailleurs (PT) puisqu'elle vient d'être réélue, sans grande surprise, à la tête de cette formation à l'issue de son 6e congrès qui s'est tenu ce week-end à Zeralda. C'est ce qui ressort de la conférence de presse qu'elle a animée hier au terme de cette rencontre qu'elle qualifie de « succès total ». « Nous avons mené un travail de titan pour a réussite de ce congrès que le PT place sous le signe du renouveau et de la recomposition politique. 20 ans après la création du PT, il est temps de renouer avec les fondamentaux du parti », déclare-t-elle devant les journalistes avant de s'étaler sur les résolutions de cette rencontre ayant fait ressortir une nouvelle direction composée de 71 membres, et de nouvelles instances politiques dont un bureau politique qui intervient en remplacement au secrétariat politique, un comité central plus élargi, une commission de contrôle et d'un plénum des cadres qui vient aussi se substituer à l'ancienne instance consultative. Le but étant de prendre en charge les exigences de l'heure, qui à leur tour doivent être à la hauteur du nouveau statut du PT que Hanoune considère aujourd'hui comme « grande force non négligeable sur la scène politique du pays ». En attendant la validation des résolutions de ce congrès par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, la conférencière annonce dès à présent une réunion du comité central juste après l'Aïd El Fitr en vue de débattre des résultats de ce congrès, en faisant savoir dans la foulée qu'elle aura aussi à désigner les 21 à 25 membres du bureau politique prochainement et les 9 à 13 membres du secrétariat d'organisation. « Le PT était en 2006 sur la défensive mais aujourd'hui il passe à l'offensive », lance-t-elle comme pour dire que les ambitions de sa formation ont grandi surtout avec le rajeunissement de la base. Preuve en est, souligne-t-elle, « la nouvelle direction est composée aujourd'hui de 29,7% de femmes et plus des 50% de la composante du comité central n'a pas atteint la cinquantaine ». Au plan politique, Hanoune fait savoir que le 6e congrès a actualisé l'appel au président de la République pour corriger certaines « contradictions », tout en reconnaissant néanmoins que les dernières réformes décidées par le gouvernement qui se sont traduites que ce soit à travers la loi de finances complémentaire pour 2010 ou les anciens textes que le chef de l'Etat a décidé de revoir à l'exemple du code des marchés, ont été positives. La conférencière réitère son appel pour l'organisation des législatives anticipées en vue d'asseoir « une vraie représentation ». Pour cause, dira-t-elle, « les instances élues actuelles sont obsolètes ». Au plans économique et social, Hanoune maintient le cap et réaffirme ses anciennes revendications à l'exemple de la nécessité de promouvoir les droits de la femme, de rationaliser les ressources agricoles et pourquoi pas de réactiver la fédération des travailleurs des terres. Le combat se poursuivra aussi, dira-t-elle, pour défense des doits des travailleurs et la consécration des libertés syndicales. Elle citera à titre d'exemple son plein soutien pour le doit des policiers à l'action syndicale. Principe appuyé, indique-t-elle par le défunt Ali Tounsi qui lui avait confirmé par le passé « que l'idée a fait son chemin ».