Le Parti des travailleurs tient depuis, hier, à Zéralda, les travaux de son 7e congrès, auquel prend part plus d'un millier de militants. « Un congrès résistantiel et facteur d'ordre », tel est le slogan retenu pour ce rendez-vous au cours duquel, l'assistance et la direction sortante se concerteront sur « le combat que mène le parti en réponse à la situation qui prévaut aussi bien à l'échelle mondiale, qu'au niveau régional et national ». Un état de fait qui fait dire à la secrétaire général du parti, Louisa Hanoune, à l'ouverture des travaux, que les processus de dislocation sont déjà en cours dans certains pays arabes. « La défense de la nation, de la souveraineté et de l'intégrité du pays reste pour nous la ligne de démarcation, notre préoccupation majeure », a-t-elle déclaré. Ce congrès devra discuter des initiatives nationales et internationales pour renforcer la résistance aux menaces, développer la mobilisation pour la défense du pays. Le PT considère que la position de l'Etat algérien, qui s'est de tout temps opposé aux interventions militaires étrangères et à l'ingérence dans les affaires internes des autres pays, est conforme à ses principes et à sa lutte pour l'indépendance nationale. Lors de ce congrès de deux jours, la situation nationale, à la lumière des changements opérés à tous les niveaux, sera débattue. Les avancées dans le règlement partiel des problèmes ne seront pas occultés. Les congressistes ne manqueront pas de soulever « les difficultés auxquelles font face les couches vulnérables, l'absence de planification, la corruption qui gangrène les institutions et la gestion des deniers publics, la précarité sociale qui affecte de nombreuse couches sociales, notamment le chômage dont font les frais les jeunes ». Il sera également question de la flambée des prix des produits de large consommation. Sur le plan politique, Mme Hanoune a estimé qu'il incombe au congrès de jeter les bases d'une démocratie véritable à même de renforcer l'unité nationale. « Dans quatre mois, aura lieu l'élection présidentielle dans un contexte de guerre régionale, de chaos chez les pays frontaliers. Le congrès devra affirmer le rejet de toute ingérence. L'élection présidentielle doit être exclusivement algérienne. Ni l'Union européenne, ni les ONG américaines, ni M. Kerry ne sont fondés à dicter leurs conditions et préférences. C'est au peuple algérien et à lui seul que revient de choisir librement entre les programmes. Cela implique comme condition première la liberté de candidature et que soient réunies toutes les conditions pour un scrutin libre en rupture avec les pratiques du système du parti unique », a déclaré Mme Hanoune. Selon l'intervenante, le congrès sortira avec des mesures et des décisions politiques pour que la présidentielle amorce le renouveau politique, dans un processus constituant, associant le peuple dans un débat libre, pour une réforme constitutionnelle qui jettera les bases de la 2e République.