Les Kabyles ont une nouvelle fois fait honneur aux couleurs nationales. Ils sont revenus de leur campagne égyptienne avec la qualification. Comme l'avait fait avant eux Chachnaq, ils ont été sur les bords du Nil pour accrocher, voire terrasser le Pharaon. Ils ont été tout simplement héroïques en résistant au siège ahlaoui surtout en seconde mi-temps. Eux qui avaient eu à subir la pression de l'équipe adverse, le public et l'arbitrage. Ils ont fait montre d'une grande solidarité et surtout d'un sang froid exceptionnel sauf pour Yahia-Chérif dont le comportement à ce niveau de la compétition est impardonnable, notamment sur son premier carton jaune alors que le second était trop sévère, voire imaginaire. Ils ont été héroïques pour avoir subi sans fléchir, de surcroît à dix toute une mi-temps, les rushs égyptiens. Après une belle première période au cours de laquelle, ils avaient réussi à faire douter ce Ahly en net déclin, les Kabyles ont fait montre d'une formidable cohésion et surtout d'un tempérament de gagneur qui a perturbé cette équipe du Ahly. Le schéma mis en lace par le duo Geiger-Bouhellal a été tel que les Egyptiens s'étaient mélé les pinceaux. Incapables qu'ils étaient de trouver l'ouverture dans cette défense compacte et à double écran de la JSK. Les camarades de Aboutrika ont été surtout surpris par cette vivacité des Algériens. Des Kabyles qui ont fait montre d'un sens tactique élevé face à des Ahlaouis peu inspirés et surtout gagnés par l'énervement de ne pas trouver la faille dans ce dispositif kabyle. En fait, comme au match aller, les Kabyles ont mis en place un dispositif qui avait considérablement gêné les Ahlaouis. Mieux, ils avaient eu de belles opportunités de les bousculer comme ils ne l'ont jamais été avant qu'ils ne soient « trahis » par l'arbitrage qui les a privés d'au moins un penalty et avait fait montre d'une grande partialité sur les fautes en expulsant Yahia-Chérif. D'ailleurs pour beaucoup, à 11, les Kabyles auraient pu revenir même avec une victoire lorsque l'on sait que le maillon faible de cette équipe du Ahly reste sa défense trop lourde. Une défense qui a été souvent à la peine et sur laquelle Amine Aoudia avait pesé de tout son poids et usant Gomaâ. Les Kabyles ont été tout au long des 90 minutes plus que des guerriers, ils ont été un véritable commando qui se défendait corps et âme pour préserver ce précieux point du nul. Un point synonyme d'une qualification aux demi-finales. Les Kabyles qui sont la seconde équipe algérienne à avoir tenu en échec le Ahly chez lui après l'USMA en 2005 (2-2), ont surtout remis en cause la pseudo domination égyptienne sur le football algérien lorsque l'on sait que 8 des éléments du Ahly sont des éléments clés du onze des Pharaons de Shehata. Ils ont ainsi redonné des couleurs au football national et surtout réussi à faire taire tout un stade hostile à tout ce qui est algérien. En fait, pour les Egyptiens, le syndrome de Omdourman est encore présent dans leur esprit et que le nul imposé par la JSK n'est que la suite logique de cette nouvelle domination algérienne au niveau des clubs puisque pour l'heure, la JSK a dominé le Ahly et Ismaïly. Il reste que le nul ramené du Caire a symbole de victoire en Kabyle puisqu'il a été fêté comme il se doit. La Kabylie entière est sortie dans la rue juste au coup de sillet final pour exprimer sa joie.