« La Charte pour la paix et la réconciliation nationale a répondu avec justesse aux doléances des victimes de la tragédie nationale, y compris celles des familles des disparus », a affirmé, hier, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini. Selon Me Ksentini, les textes de la Charte ont répondu à 95% des doléances des victimes de la tragédie nationale et à celles exprimées par les familles des disparus. Ils ont également octroyé le statut de victime de la tragédie nationale aux familles des disparus. Il a jugé que l'ensemble des réponses apportées aux familles des disparus, dans le cadre de cette charte, ont été favorablement et largement acceptées par les familles concernées et, par conséquent, il considère la question des disparus définitivement réglée. Evoquant la question de la révision de la Constitution, il a rappelé les propositions de la CNCPPDH, notamment celles relatives à la création du poste de vice-président de la République, à l'instar d'autres pays du monde, et l'introduction d'un texte de loi faisant que l'armée nationale populaire soit la gardienne de la Constitution du pays. Il a, à l'occasion, exprimé sa satisfaction quant à l'engagement pris par le ministère de la Justice visant à revoir les dispositions de la loi relative à la détention préventive de sorte qu'elle ne concerne que les crimes relevant du code pénal. Il a reconnu que la détention préventive a été souvent abusive ces dernières années, engendrant une hausse de la population carcérale qui est de 55.000 prisonniers. Sahara occidental, le règlement relève de l'ONU Au sujet de la question sahraouie, il a jugé que son règlement interviendra par la seule application du droit international et non pas à travers le soutien de certains pays à la monarchie marocaine. « La question du Sahara occidental se règle par la logique du droit international et non pas à travers le soutien de certains pays comme la France et l'Espagne au roi du Maroc », a-t-il affirmé, précisant que le règlement du conflit opposant le Front Polisario au Maroc relève de l'ONU. « C'est une question de décolonisation. Elle passe par l'application du droit à l'expression libre du peuple sahraoui, à travers un référendum d'autodétermination », a-t-il rappelé. Il a, lors de son passage au forum de DK News, qualifié le Royaume du Maroc de narco-Etat qui utilise sa production de cannabis comme une arme de destruction contre l'Algérie et son peuple. « Le Royaume marocain est un narco-Etat, au regard de sa production et de son exportation de résine de cannabis. Le Maroc utilise le cannabis comme une arme réelle de destruction contre l'Algérie et son peuple », a-t-il affirmé. S'adressant à ceux qui plaident pour l'ouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l'Algérie, il a soutenu qu'il s'agit d'une demande pour l'ouverture d'une autoroute pour acheminer la culture marocaine de résine de cannabis vers l'Algérie.