La charte pour la paix et la réconciliation nationale ont répondu favorablement aux doléances des victimes de la tragédie nationale, y compris celles des familles des disparus, a affirmé samedi à Alger, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini. «Les textes de la charte pour la paix et la réconciliation nationale ont répondu avec justesse à 95% des doléances des victimes de la tragédie nationale, y compris celles exprimées par les familles des disparus», a déclaré Me Ksentini au forum du quotidien DK News, précisant, dans ce sens, que la charte pour la paix et la réconciliation «avaient également octroyé le statut de victime de la tragédie nationale aux familles des disparus». Pour Me Ksentini, l'ensemble des réponses portées aux familles des disparus, dans le cadre de cette charte, «ont été favorablement et largement acceptées par les familles concernées», et par conséquent, a-t-il considéré, «la question des disparus est définitivement réglée». Rappelant que «l'Algérie a fait face toute seule au terrorisme en menant une lutte pour la sauvegarde de l'Etat algérien», il a précisé que «cette lutte n'a pas été menée contre les démocrates et les partis politiques mais contre le terrorisme». En matière de promotion et du respect des droits de l'Homme en Algérie, le président de la CNCPPDH a souligné que «l'Algérie a franchi des étapes importantes ces dix dernières années», précisant à ce sujet «que ce n'était pas facile d'y parvenir», sans les efforts qui ont été consentis et sans la volonté politique, «en vue de l'édification d'un Etat de droit». Il a souligné, dans ce cadre, que des efforts importants devaient être consentis en matière de promotion des droits de l'Homme en Algérie, au regard du poids de l'héritage de 132 années de colonialisme, du système du parti unique et les dix années de la tragédie nationale. Abordant la question de la révision de la Constitution, Me Ksentni a rappelé les propositions de la CNCPPDH notamment celles relatives à «la création du poste de vice-président de la République, à l'instar d'autres pays du monde, et l'introduction d'un texte de loi faisant que l'Armée nationale populaire soit la gardienne de la Constitution du pays».