Si feu El Hachemi Guerouabi avec tout le temps que nous lui avons connu, prenait une fierté telle de se revendiquer d'El Hadj M'rizek, nul alors besoin d'user de qualificatifs pour décrire le génie de cet interprète de Chaâbi, franchement hors du commun. Arezki Chaïeb, son vrai non, naquit au 4, rue de Thèbes à la casbah d'Alger. Il fréquenta l'école "indigène'' du quartier de Soustara, l'école Sarrouy où il obtint en 1927, le certificat d'études primaires (cep "indigène''). Très jeune, il s'intéressa à la musique. Son demi-frère Mohamed Qhioudji, lui apprit quelques airs de chansons qu'il interprétait avec des amis. Dans cet orchestre "familial" hadj M'rizek tenait le Tar. En 1928, au cercle du Mouloudia, place Mahon face à Djamaâ djedid, existait une société andalouse au sein de laquelle il évolua aux côtés de cheikh Ahmed Chitane, faisant d'énormes progrès dans le genre Hawzi tout en suivant parallèlement des cours d'arabe. C'est là qu'il rencontra Mustapha Kechkoul, Omar Hibi et Bencharif. A partir de 1929, hadj M'rizek anima la plupart des fête familiales de la casbah. Ses interprétations du Hawzi étaient très appréciées à Blida et cherchell. il trouva assez de temps pour aider le Mouloudia dont il fut le vice- président en 1937 et diriger par la suite la section natation. il a enregistré ses premiers disques à Paris chez gramophone (78 t) en 1938, entre autres : ya taha el amine, yal qadi, ei bla fi el-kholta. Il a effectué son pèlerinage en 1937, une année après El-hadj el-anka et hadj menouar. En 195l, il se produit à la salle lbn khaldoun (ex : p. bordes) avec lili bouniche. Il a interprété, «El-faradjiya» de sidi kaddour el-alami et «rohi thasbek ya adra» de Bendebbah. Vers 1940, cheikh sid ahmed ibnou zekri, proviseur du lycée de ben-aknoun l'a orienté vers le hawzi et l'aâroubi, genres profanes qui lui allaient bien. Il s'initia au dur apprentissage de l'écriture poétique mais la maladie était là. Même alité, il s'enquerrait des nouvelles de la révolution déclenchée de 1er novembre 1954 grâce à son demi-frère Rouiched. Originaire de kanis à azzefoune (W.Tizi-Ouzou), Hadj M'rizek mourut dans la nuit du 11 février 1955 à Alger, après une longue maladie et fut enterré au cimetière d'El-kettar.