Le président de la Chambre de commerce et d'industrie (Caci) a appelé les opérateurs turcs à favoriser davantage le partenariat et l'investissement en Algérie. A l'occasion de l'inauguration, hier, du 2e Salon des produits turcs qui se tient à la Safex du 7 au 10 décembre, Tahar Khelil a, en présence de l'ambassadeur turc à Alger, Adnan Keçeci, et le président de la Chambre de commerce d'Istanbul, Ibrahim Caglar, reconnu que le montant des projets engagés en Algérie a atteint aujourd'hui les 4,5 milliards de dollars. Il a aussi parlé de l'existence de 200 entreprises turques qui activent dans les différents domaines, tel le BTP. « Beaucoup de ces entreprises (des joint-ventures) ont été créées après la promulgation de la loi de finances de 2009 », ce qui, selon le message du président de la Caci, réfute l'idée selon laquelle la disposition qu'elle a édictée (la majorité de capital pour l'Algérie) ait pu constituer un obstacle devant l'investissement étranger. Les investissements turcs dans la métallurgie, le textile, rappelle Adnan Keçeci, atteignent 1,5 milliard de dollars et le volume des échanges commerciaux est de l'ordre de 4,5 milliards alors que « l'objectif de la Turquie est d'atteindre à terme les dix milliards de dollars », selon l'ambassadeur. Les échanges commerciaux bilatéraux ont progressé de 3,8 milliards de dollars en 2011 à 4 ,5 en 2012. Ils ont ainsi connu un accroissement de 4,6% pour l'Algérie et de 24,5% pour la Turquie. « La Turquie désire voir le commerce bilatéral entre les deux pays augmenter davantage, répondant ainsi à nos intérêts réciproques », dira l'ambassadeur. La Turquie est considérée comme un « partenaire stratégique par l'Algérie, au même titre que l'Espagne, l'Italie et le Portugal », rappelle-t-on. Le Salon, qui a vu la participation de 134 entreprises turques dans des domaines variés, tels le textile, les cosmétiques, l'ameublement, l'agroalimentaire, a été, de l'avis des organisateurs, « un succès » dans sa première édition de 2011 et c'est ce qui justifie cette présence massive dont certains exposants sont là pour la première fois, note, de son côté, le président de la Chambre de commerce d'Istanbul. 50.000 visiteurs y ont été enregistrés Il est à rappeler que les industriels turcs sont autorisés, lors de ce Salon, à vendre les divers produits qu'ils exposent d'abord aux « grands opérateurs », entendez par là ceux capables de servir plus tard de réseau de commercialisation à grande échelle. Le grand public aussi aura surtout à découvrir des produits d'artisanat, les bijoux, la literie et lingerie. Avec déjà les signes précurseurs d'une grande affluence hier, jour férié, il est vrai, et bien que la manifestation soit en principe rodée, certains exposant n'ont pas manqué de souligner qu'il y a tout de même des « failles » dans la campagne d'information sur les opportunités qu'offre le Salon par la découverte de certains produits originaux. Enfin, sur l'opportunité de s'engager dans des projets de partenariat, les Turcs ont répondu que cela est du « domaine du possible pour peu que l'occasion se présente et qu'il y ait de sérieuses propositions de la part des opérateurs locaux ».