La ville d'Alger compterait quelque 60.000 habitations précaires, dont des maisons construites sur les terrasses des immeubles, a affirmé, hier, le chef de l'exécutif de la wilaya, Abdelkader Zoukh, pour qui la lutte contre les constructions illicites est de la responsabilité des communes. « Selon les premières statistiques à ma disposition, il y a environ 60 .000 habitations précaires à Alger », a dit M. Zoukh, lors d'une rencontre avec les élus de l'Assemblée populaire de wilaya, à El Biar. « Ces statistiques, appelées à être précisées, concernent le nombre de familles occupant les baraques, les caves et les terrasses des immeubles », a-t-il précisé. Face à la prolifération de l'habitat précaire en milieu urbain, M. Zoukh a affirmé que ces habitations seront éradiquées au fur et à mesure de la réception des logements actuellement en cours de réalisation. Il a également rappelé que la ville d'Alger dispose d'un programme de construction de logements sociaux, dont 20.000 sont « fin prêts » et 50.000 autres en cours de réalisation. Le wali n'a cependant donné aucune date concernant la distribution de ces 20.000 logements sociaux locatifs déjà achevés, précisant que les commissions d'attribution de logements mises en place n'ont pas encore terminé l'étude des dossiers des postulants. M. Zoukh a souligné, par ailleurs, que la lutte contre les constructions illicites est de la responsabilité des présidents d'APC et que « la wilaya n'était là que pour les soutenir ». Les bidonvilles sont présents dans toutes les communes de la wilaya d'Alger dont Beni Messous, Gué de Constantine, Bachdjarrah, Baraki, Oued Korriche, Sidi M'hamed et Bordj El Kiffan. De plus, du fait de l'exiguïté des logements dans les communes du centre-ville de la capitale, plusieurs familles ont été amenées à occuper des caves ou à aménager des extensions sur les terrasses des immeubles depuis les années 1980. Le premier responsable de l'exécutif de la wilaya a dit comprendre la « souffrance » des familles habitant les caves et les terrasses des immeubles d'Alger, promettant que le relogement de ceux qui ouvrent droit est une « question de temps ». Le nouveau programme AADL prévoit pour la wilaya d'Alger un quota de 90.000 logements, rappelle-t-on.