Pour ce grand chantier, pas moins de six opérateurs y prendront part. Il s'agit des OPGI d'Hussein Dey, de Dar El Beïda, de Bir Mourad Raïs, l'Ofares, la Régie foncière de la wilaya et la Direction de l'aménagement et la restructuration des quartiers (DARQ). Ce programme n'est qu'une première phase. « D'autres opérations seront lancées dans un proche avenir à travers d'autres communes pour la réhabilitation de près de 59.000 logements », a indiqué ce même responsable. Et d'ajouter : « La réhabilitation des logements concernera les différentes structures de l'immeuble, telles que le ravalement des façades, l'étanchéité des terrasses et la restauration des parties communes », a-t-il ajouté. Pour bénéficier de l'expertise étrangère, des avis d'appel d'offres internationaux ont été lancés. M. Loumi a tenu à souligner qu'à travers le recours à l'expertise étrangère, la wilaya ambitionne d'ouvrir des chantiers école pour la formation de la main-d'œuvre locale. « Une clause de formation a été portée dans les cahiers des charges des appels d'offres à cet effet ». Pour le moment, trois entreprises ont été retenues. Il s'agit d'une entreprise algéro-portugaise, espagnole et une algérienne car justifiant de solides références professionnelles. Pour bannir l'image des fils électriques suspendus anarchiquement, à travers les artères, le programme de réhabilitation des immeubles du centre d'Alger est entrepris concomitamment, avec l'enfouissement des réseaux (eau, électricité et téléphone). « Cette opération financée sur le fonds de la wilaya a connu par le passé quelques retards, mais, depuis, l'entreprise Sonelgaz a été sensibilisée quant à son urgence et le rythme des travaux connaît désormais une nette accélération », a souligné Smaïl Loumi. Des micro-entreprises pour réhabiliter 1.800 immeubles Le P/APC d'Alger-Centre, Abdelkrim Bettache, s'est attelé à pallier les insuffisances constatées dans l'entretien des immeubles par la création de micro-entreprises dans le cadre des dispositifs existants tel que l'Ansej. Selon ce responsable, quelque 1.800 immeubles nécessitent une réhabilitation dont près de 30% requièrent une restauration en profondeur. Les actions de réhabilitation du bâti ancien, a-t-il soutenu, revêtent « un caractère d'urgence ». Il s'agit, a-t-il poursuivi, de sauver un patrimoine immobilier d'une grande valeur architecturale, partie intégrante de notre histoire. Si pour les grandes artères de la commune (Larbi-Ben-M'hidi, Didouche-Mourad, Zighoud-Youcef), le programme de réhabilitation est piloté par la wilaya d'Alger, l'APC d'Alger-Centre finance, par contre, sur son propre budget, la réhabilitation du quartier situé dans l'axe de la rue Ahmed-Chaïb (ex-rue de Tanger). Ce quartier situé au cœur d'Alger-Centre, très prisé pour ses nombreux petits restaurants populaires, connaît, en effet, une dégradation avancée. Relevant que les actions de réhabilitation du bâti ancien sont des opérations complexes, le président de l'APC d'Alger-Centre a déploré le déficit d'entreprises spécialisées disposant d'une main-d'œuvre qualifiée et des équipements adéquats pour intervenir sur les façades des immeubles. Néanmoins, M. Bettache a apporté une note d'optimisme à ses propos en insistant sur les actions de sensibilisation menées à l'endroit des citoyens de la commune pour les impliquer dans la gestion de leurs immeubles.