La 8e édition s'est ouverte, vendredi soir, à la salle Ibn Zeydoun, avec une série d'hommages rendus aux Cheikhs Mohamed et Abderrezak Fekhardji. Ce dernier est décédé en 1956. L'un et l'autre sont considérés comme des maîtres ayant formé des générations de musiciens. Cette soirée inaugurale fut ponctuée par les prestations de Dalila Mekader et de l'ensemble régional d'Alger et El Kindy de Syrie. L'amour, la passion, le printemps, la nature, les fleurs et tout ce qui peut suggérer la beauté se sont dégagés de la poésie andalouse chantée par les artistes programmés pour cette première soirée. 27 associations se relayent chaque soir à partir de 20h. On citera « l'ensemble régional d'Alger », la compagnie « Outre Mesure » (France), le groupe El Ferda (Bechar), l'association Amraouia de Tizi Ouzou, Grifolklor (Mexique), les Beaux Arts (Alger), Eduardo Paniagua (Espagne), Balanaviko (Grèce), Lila Borsali et Abbes Righi, l'association « Mustapha Belkhodja » d'Oran, l'Institut de musique de Toulouse (France), l'ensemble régional de Tlemcen, Inchirah de Constantine, l'ensemble Manuel Morais (Portugal), Ahmed Kadri Rizeli, l'orchestre Mohamed Temsamani (Maroc), Sabri Brothers (Pakistan), l'ensemble Tarab (Iran), l'ensemble régional de Constantine, Frimuth (Allemagne), Bassim Rizk (Liban), l'ensemble de Sousse (Tunisie) et l'ensemble Maghrébin. Historiens, musiciens et chanteurs interprètes prennent part à cette programmation destinée à revisiter la vie, le parcours musical et les œuvres des Fekhardji, maîtres de la musique algérienne. Créé en 2006, ce festival augmente chaque année en qualité et en audience. Il est enrichi et élargi par les expériences louables des éditions précédentes et les efforts méritoires déployés par les comités d'organisation. Ce festival, qui réunit une pléiade d'artistes renommés venus d'horizons divers, poursuit son parcours culturel avec la scène artistique mondiale en contribuant de façon significative au rayonnement culturel de la musique algérienne au niveau international. En plus de la connaissance et de la créativité artistique, cette 8e édition est placée sous le signe de l'authenticité et de la continuité. Ce festival a pour objectif majeur de promouvoir et de sauvegarder la musique traditionnelle savante dite « andalouse ». « Ce festival poursuit son parcours d'échange culturel » affirme Aissa Rahmouni, commissaire de l'événement, lors d'une conférence de presse animée dernièrement à Alger. « Le festival se veut un vecteur porteur de la propagation à l'échelle internationale de ce patrimoine culturel national et de sa mise en valeur. Cette manifestation west engagé dans une politique d'échange avec d'autres festivals internationaux afin d'assurer une meilleure visibilité à ce genre authentique » ajoutera-t-il .