L'année 2013 a été pour l'Algérie celle du maintien de la stabilité macro-économique, malgré une baisse des exportations et une hausse des importations ayant entraîné un recul de plus de 48% de l'excédent commercial. La Banque d'Algérie, qui dresse le constat, affirme que le niveau de l'encours des réserves de change, or non compris, a atteint 189,75 milliards de dollars (mds usd) à la fin du premier semestre 2013 et devra dépasser les 224 mds usd à la fin de l'année. Cette stabilité des avoirs extérieurs a conforté la solidité de la position financière extérieure nette de l'Algérie, d'autant que la dette extérieure du pays se situe désormais à un niveau historiquement bas, passant à 3,43 mds usd à fin juin 2013, soit 2,4% seulement du PIB. L'économie nationale est donc restée en 2013 à l'abri de la volatilité des flux de capitaux qui affecte beaucoup d'économies émergentes, mais elle n'a pas échappé aux effets de la baisse des prix du pétrole à l'international, estiment des observateurs. Le FMI a révisé, à la baisse, à 3,1%, ses prévisions de croissance pour l'Algérie en 2013. La loi de finances (LF) pour l'exercice qui s'achève tablait, quant à elle, sur une croissance de 5%. La baisse de la demande mondiale de brut a plombé le prix moyen semestriel du pétrole algérien à 108,65 dollars/baril contre 113,37 au cours de la même période de l'année dernière. Ce niveau des prix est jugé, toutefois, « suffisant » par le ministre des Finances, Karim Djoudi, pour financer le déficit du Trésor en 2013, estimé dans la loi de finances à 18% du PIB.