Photo : Lylia M. Les pouvoirs publics algériens ont décidé de déposer la marque commerciale Deglet Nour sous forme d'un label algérien. Cette marque de dattes algériennes a été vendue à l'étranger sous des labels étrangers. L'expert Jean-Jacques Rechenmann, rencontré en marge du séminaire d'information sur les panoramas sectoriels à l'international de la filière fruits et légumes, organisé au siège d'Algex recommande de procéder de la même façon pour tous les autres fruits et légumes afin qu'ils soient commercialisés sur le marché européen, en faisant allusion à l'abricot de N'Gaouès très prisé sur le marché extérieur. Faut-il rappeler que le ministère du Commerce a annoncé récemment la création de la maison de la qualité. Rechenmann n'a pas manqué de soulever la question de la certification dont souffrent actuellement les produits algériens. «Le marché européen exige des certifications pour tous les produits étrangers avant qu'ils ne soient commercialisés», a-t-il indique. Il a également cité des cas de fraude commerciale. Il s'agit de commerçants à Marseille qui pourraient acheter les produits algériens en vrac et au plus bas prix. Il va se charger ensuite, dit-il, de l'aspect des certifications et toute la marge bénéficiaire sera faite à son profit à Marseille. «Voilà les grands problèmes rencontrés par les opérateurs économiques et les exportateurs algériens», a-t-il poursuivi. Placée sous le thème «Quelles opportunités de développement à l'international de la filière fruits et légumes», ce séminaire de deux jours, organisé en commun par Optimexport et l'Algex, a été une occasion pour aborder les données macro et micro-économiques de la filière en mettant en relief les objectifs et les enjeux, à savoir les flux internationaux et les marchés ciblés susceptibles d'être conquis par les exportateurs algériens. M. Rechenmann a mis l'accent, dans sa communication, sur les contraintes et les enjeux essentiels à l'international en insistant sur la nécessité de faire face à la concurrence et en respectant la législation et la règlementation. Pour Optimexport, le moteur de la réussite de l' exportation de fruits et légumes réside dans la professionnalisation du métier d'exportateur et la connaissance du marché international. «Pour devenir le levier des industries agroalimentaires et reconquérir ses marchés d'antan, la filière fruits et légumes doit valoriser les atouts physiques et économiques des productions agricoles», affirment les responsables du programme Optimexport d'aide aux PME algériennes à l'exportation.