Photo : Riad Par Badiaa Amarni Une entreprise publique économique (EPE) chargée de gérer les marchés à caractère national sera bientôt créée sur décision du Conseil des participations de l'Etat (CPE). Cette entreprise aura pour première mission la récupération de ces marchés pour y assurer une gestion rigoureuse, transparente et viable. C'est ce qu'a déclaré, jeudi dernier à l'APN, le ministre du Commerce M. El Hachemi Djaaboub lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales. Vu l'état de dégradation avancé de ces marchés, l'Etat est déterminé à les reprendre en main pour mieux les organiser et les gérer. Car, à l'heure actuelle, la gestion de ces structures aussi stratégiques se caractérise par l'anarchie totale, de l'aveu même du ministre du Commerce qui confie que «la gestion de ces marchés par les privés intéressés uniquement par le gain facile a prouvé sa défaillance». Et pour preuve, selon Djaaboub, «il suffit de voir l'anarchie qui caractérise les horaires d'ouverture et de fermeture des marchés qui en plus déstabilisent les prix». Le ministre a annoncé qu'une rencontre, qui réunira les directeurs du commerce à travers le pays, sera organisée incessamment, l'objectif étant l'accélération des procédures permettant la mise à niveau de ces marchés de gros des fruits et légumes qui connaissent une mauvaise gestion et de nombreux problèmes notamment d'hygiène et même de sécurité. Djaaboub dira à ce propos que des mesures seront prises pour «obliger les communes qui gèrent ces marchés à se mettre rapidement en conformité avec les cahiers des charges et les clauses du décret, publié l'année dernière, relatif à la mise à niveau des marchés des fruits et légumes». Sur le financement de cette importante opération, M. Djaaboub fera savoir qu'une convention sera négociée avec la Banque du développement rural (BADR). Parallèlement à cette opération de mise à niveau, et pour mettre un terme à l'informel, les marchés de proximité et les marchés couverts connaîtront, eux aussi, une restructuration. Il faut savoir qu'un abattoir à caractère national, le premier du genre en Algérie, sera incessamment construit dans la wilaya de Djelfa, pionnière dans l'élevage et la commercialisation du bétail. Toutes ces mesures permettront, à l'avenir, de mieux maîtriser les marchés de gros et même de proximité qui serviront de la meilleure façon les citoyens qui jusque-là ne savent pas où donner de la tête devant l'anarchie et la désorganisation totale qui caractérisent ces espaces.