Quand l'harmonie du cœur s'identifie à un pan de mémoire encore vivace, que le souvenir de “Louisa” ramène Aït Menguellet au premier carrefour de sa vie, renouer avec la ville de Constantine, c'est “accoster au milieu d'un rêve”. Aït Menguellet ne manquera pas d'interpréter, en reprenant à plusieurs reprises l'émouvante histoire de “Louisa”, une chanson d'amour que l'artiste, encore à ses débuts, a écrite et composée à Constantine, il y a plus de 37 ans. Sous le signe des retrouvailles, Lounis Aït Menguellet, devant un public où de nombreuses Constantinoises n'ont été avares ni de costumes kabyles ni de danses, encore moins de youyous, chantant en chœur chaque morceau d'un répertoire pourtant bien garni, a revisité avec une émotion intense les vieux succès d'il y a plus de 37 ans, composés dans un petit F2 situé à Rahbet Ledjmal, quartier mythique de la cité du Rocher. Comme écrite sous le signe des “retrouvailles”, l'histoire de Aït Menguellet avec Constantine, comme le présage ce premier retour depuis 1971, semble faite pour vaincre le syndrome de “la feuille blanche” (titre de son dernier album). Car ses fans à Constantine attendaient d'inscrire le nom de cet enfant du Djurdjura sur les parois du vieux Rocher depuis bien longtemps. Un vœu auquel l'artiste a répondu présent dès qu'une “offre sérieuse et professionnelle s'est présentée”, a-t-il assuré.