« Le Front Polisario dément catégoriquement ces allégations diffamatoires rendues publiques par certains journaux et médias du Maroc autour de la tenue d'une nouvelle rencontre entre le Front Polisario et le Maroc dans un pays européen », a-t-il déclaré à l'agence SPS. Le responsable sahraoui a, par ailleurs, rappelé que « l'envoyé personnel du SG général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a l'intention d'entamer une visite dans la région à partir de la mi-janvier et de rencontrer les parties du conflit, le Front Polisario et le Maroc afin de faire relancer le processus de paix bloqué en raison de l'intransigeance du Maroc et sa renonciation à ses engagements signés devant la communauté internationale ». Khadad réitère la volonté du Front Polisario de coopérer pleinement avec le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et Christopher Ross afin de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et à l'indépendance. Dans ce contexte, force est de constater la constance et la clarté de la position sahraouie. Dans une déclaration, sanctionnant sa septième session ordinaire de son Secrétariat national, le Front Polisario a appelé les Nations unies à accélérer l'organisation d'un référendum d'autodétermination et fixer un calendrier précis pour sa tenue. Ses dirigeants sont réconfortés par les derniers rapports établis par des organisations internationales (RFK Center, Human Rights Watch, Amnesty international...), du Parlement européen dit « Rapport Tannock » et du département d'Etat américain en ce qui concerne les violences dont est victime la population au Sahara occidental occupé. Un rapport, établi par des experts espagnols, a révélé l'existence de trois charniers. Des ossements de civils disparus en 1975 ont été retrouvés l'année passée dans deux fosses communes non loin des locaux de la mission de l'ONU. Cette réalité témoignage de la nature génocidaire de l'occupation coloniale, du caractère mensonger de la propagande marocaine et des violations des droits de l'homme au quotidien dans les territoires occupés et au sud du Maroc. C'est pour toutes ces raisons et bien d'autres que le Maroc refuse toujours que les prérogatives de cette mission soient élargies au contrôle des droits de l'homme et use de manipulation à outrance pour voiler le fait national de la dernière colonie en Afrique.