Ahmed Zaïdi, un nom à retenir. L'enfant de Beni Izguène a été élève du Cardinal El Anka. Il a piloté avec son orchestre, dans le cadre du 6e festival culturel national de la musique et chanson amazighs, trois interprètes de la chanson mozabite : Badreddine Kerkar qui vient d'obtenir le prix Dassine de la meilleure voix, Salah Bensmaïl et Taleb Ahmed Ibrahim. La voix, l'esprit et le précieux legs de Hadj M'hamed El Anka sont perpétués. Son riche répertoire est toujours aussi vivant à travers des reprises pléthoriques de son œuvre majeure. Son souvenir est toujours vivace dans les mémoires, et ses chansons toujours prisées. Le maître du chaâbi a consacré toute sa vie à la chanson. Il a formé des centaines d'élèves au conservatoire d'Alger. Certains d'entre eux sont aujourd'hui des chanteurs connus, à l'image de Mahdi Tamache, H'ssissen, Abdelkader Chercham, Kamel Bourdib et bien d'autres. L'ensemble de ses élèves a créé l'association « Ankaouia » qui œuvre à pérenniser l'œuvre du maître. Pour son disciple, Ahmed Zaïdi, « le Cardinal est un repère, un artiste complet qui a laissé un vide quelque part. El Anka demeure irremplaçable ».