Les groupes de travail installés à l'issue de la dernière tripartite (gouvernement-UGTA et patronat) poursuivent leurs travaux et vont rendre prochainement leurs propositions. « Ces propositions s'inscrivent dans le cadre du consensus trouvé entre les trois partenaires sur la nécessité de faire émerger une base industrielle nationale, moderne et concurrentielle, à même d'améliorer le climat des affaires en Algérie », a souligné, hier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de son allocution d'ouverture de la rencontre avec la société civile de Blida. Ces propositions s'articulent, précise M. Sellal, autour de « l'élaboration d'un pacte national économique et social pour le développement, la protection et la promotion de la production nationale, la contribution du Fonds national d'investissement dans le financement des projets des secteurs public et du privé, l'amélioration des conditions de travail et d'évolution de l'entreprise algérienne et la mise en place d'un cadre juridique régissant l'acte de gestion afin d'avoir un équilibre entre la protection des cadres et la lutte contre la corruption ». Sur ce dernier point, le chef de l'Exécutif a réitéré l'engagement et la détermination de l'Etat à protéger les cadres et commis de l'Etat. « Aujourd'hui, je leur demande officiellement de travailler dans le cadre du respect des lois de la République », a-t-il déclaré. « Si un cadre de l'Etat se sent lésé, il doit être certain et rassuré quant au soutien indéfectible de l'Etat. Nous serons toujours à ses côtés », a-t-il ajouté. Le Premier ministre a affirmé que l'Etat va mettre en place tous les moyens et procédures pour la réalisation des objectifs tracés lors la tripartite tenue en octobre dernier. « L'Algérie a les richesses et les moyens pour devenir un pôle productif aux niveaux méditerranéen et du monde arabe », a-t-il estimé. Cet objectif est réalisable en raison de « l'existence d'une volonté politique et de l'adhésion de la population ». S'adressant aux jeunes, il leur dira qu'ils doivent « abandonner la culture du désespoir et de prendre part à la nouvelle bataille du développement de votre pays ». Abordant le prochain scrutin présidentiel, Abdelmalek Sellal dira : « Nous devons assumer notre responsabilité et la stabilité reste la seule solution et le seul moyen de mener le pays au port de la paix. » Le Premier ministre a rappelé les souffrances occasionnées à la population de Blida pendant la décennie noire. « Lorsque le président Abdelaziz Bouteflika a proposé le projet de la réconciliation nationale, il savait qu'il était impossible de réaliser quoi que ce soit sans la stabilité », a-t-il expliqué. « Les habitants de Blida sont les premiers à avoir fait le choix du dialogue au lieu de la haine, et ce, malgré tout ce qu'ils ont vécu et enduré durant les années de terrorisme », a-t-il souligné. Le Premier ministre a également réaffirmé la détermination de l'Etat à poursuivre sa politique de prise en charge des secteurs sensibles, comme l'habitat, l'éducation et la santé. Il n'a pas omis de souligner « la nécessité d'ouvrir les portes du dialogue avec les citoyens en vue de les impliquer dans la prise de décisions ». Sellal a, par ailleurs, réitéré son soutien indéfectible au président Bouteflika.