La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a accompagné avec rigueur toutes les mesures engagées par les pouvoirs publics « en vue d'améliorer les conditions de délivrance des documents de voyage », a indiqué, hier, le directeur de la sécurité publique (DSP) de la police, le contrôleur Aïssa Naïli, au forum du quotidien Liberté. 996.284 demandes d'enquête, dont 551.920 relatives au passeport biométrique, ont été traitées en 2013. Le responsable de la police a souligné que la célérité enregistrée dans le traitement des dossiers de passeport a été rendue possible grâce aux nouvelles mesures procédurales adoptées par les services de police lors de l'élaboration des enquêtes relatives à l'établissement des documents de voyage. Il a cité, entre autres, l'établissement des enquêtes dans un délai n'excédant pas 20 jours (entre 72 heures et 20 jours), à compter de la date de réception de la fiche de police. Le DSP a présenté aussi les grands chantiers de la DGSN, dont le développement et la professionnalisation des ressources humaines. La politique de proximité, l'amélioration de la qualité de l'accueil et des prestations au niveau des services de police et le renforcement des actions opérationnelles sont également de mise. Les troubles à l'ordre public ont connu une baisse sensible durant l'année 2013 par rapport à l'année 2012, a souligné le DSP. En effet, les services de police ont enregistré 6.531 cas contre 9.986 en 2012. Ces incidents ont causé des blessures à 919 personnes dont 727 policiers. Par ailleurs, 1.447 grèves ont été constatées durant l'année passée. Pour sa part, le phénomène de la violence dans les stades a été maîtrisé. En outre, les incidents sportifs ont enregistré une baisse. 102 cas ont été enregistrés durant la saison sportive 2012/2013, dont 51 dans les stades ayant conduit à l'arrestation de 253 individus dont 50 mineurs. Les affrontements ont causé des blessures à 457 personnes dont 297 policiers. Aïssa Naïli a annoncé que dans le futur, la police va assurer la sécurité aux abords des stades. « Les agents de police seront chargés de la sécurité à l'extérieur des enceintes sportives. Ils n'interviennent qu'en cas de nécessité ou de perquisition. Les partenaires à savoir les présidents des clubs doivent assumer leurs responsabilités », a-t-il précisé. Evénements de Ghardaïa « La police a agi conformément à la loi » Interrogé sur l'intervention de la police lors des derniers événements de Ghardaïa, le DSP a affirmé que les policiers chargés du maintien de l'ordre ont agi conformément à la loi. « L'intervention était efficace et à temps. Toutefois, la police sévira contre tout dépassement ou toute incompétence dans la gestion », a-t-il précisé. Il a expliqué, en outre, que l'action des services de police, sur instructions et orientations du DGSN, a été prioritairement inscrite dans une logique anticipative en vue d'éviter le recours à l'emploi des moyens de rétablissement de l'ordre public. « Ce nouveau concept de la gestion démocratique des foules privilégie la voie du dialogue et de la persuasion avec les manifestants récalcitrants », a-t-il souligné. Aïssa Naïli a soutenu que cette démarche nécessite beaucoup de sang-froid et de maîtrise de la part des agents de police, lesquels sont souvent touchés dans leur intégrité physique. « Les éléments de police chargés de maintien de l'ordre sont soumis à une préparation physique soutenue et une réadaptation psychologique aux nouveaux concepts, privilégiant le dialogue, la concertation, en prenant en considération le respect des droits et de la dignité humains », a-t-il expliqué. Sur la gestion de la circulation dans la capitale, le DSP a signalé que la problématique de la congestion de la circulation routière au niveau des grandes villes, notamment à Alger, est liée aux insuffisances dans les plans de transport urbain, la création de stations urbaines sans aménagement et l'absence de parkings et d'aires de stationnement. La défaillance de la signalisation à l'intérieur du tissu urbain est également l'une des causes. Gestion de la circulation les propositions de la police La levée des barrages n'est-elle pas une solution ? Pour Aïssa Naïli, les barrages fixes de la police ont une double mission : la sécurité de la capitale et la fluidité de la circulation, notamment vers Alger centre. « Il existe 500 carrefours qui manquent de signalisations lumineuses. Si on procède à la levée du dispositif, ce sera la pagaille », a-t-il affirmé. La police plaide pour la création de centres de régulation de la circulation routière au niveau des grandes villes et la mise en place de plans de circulation et de transport. Selon les chiffres de la DGSN, le nombre de victimes des accidents de la circulation a augmenté de près de 12% pour les décès et de 0,96% pour les blessés. « Il est temps d'agir et d'élaborer des mesures pérennes. »