Il y a presque une année, l'ensemble de la presse internationale focalisait sur la parution du livre du patron de Google, qui, sortant de la réserve habituelle due à un patron de multinationale de son rang, s'attaque violemment aux dangers informatiques encourus avec la Chine. Le Wall Street Journal avait alors fait fuiter certains passages, cités par le site français www.rue89.com dans lesquels le patron de Google accuse Pékin « d'être le plus grand censeur d'Internet au monde, de pratiquer le hacking le plus important et le plus sophistiqué d'entreprises au monde et de considérer que la cybercriminalité lui donne un avantage compétitif sur le plan économique. » Eric Schmidt évoque une guerre d'influence et invite à redoubler de vigilance contre les opérateurs chinois des nouvelles technologies, particulièrement l'équipementier Huawei : « Quand Huawei gagne des parts de marché, l'influence et l'accès de la Chine augmentent en même temps. » Selon ses propos, l'avantage de la Chine serait d'une autre nature, car il considère que, contrairement à Pékin, « les Etats-Unis ne vont pas prendre le même chemin du cyberespionnage industriel, du fait de lois plus strictes (et mieux respectées) et parce qu'une telle concurrence illégale viole le principe américain de fair play ». On connaît la suite grâce à Edward Snowden.