Une compétition durant laquelle les sélections africaines tenteront chez les messieurs et les dames de succéder à la Tunisie et à l'Angola. Même si les préparatifs ont été entamés en retard à cause de la crise que traverse la discipline en Algérie, tout est fin prêt pour la réussite de l'événement. En 20 éditions organisées, la Tunisie est la sélection la plus titrée chez les messieurs avec 9 trophées, devançant l'Algérie (6) et l'Egypte (5). Chez les dames, l'Angola reste en tête avec 11 titres, alors que le Congo vient loin derrière avec 4 titres et la Côte d'Ivoire (2). En pleine ascension, les deux sélections sont venues à Alger avec l'ambition de décrocher leur titre pour la troisième fois consécutive. Favoris en théorie, les tenants du titre devront s'attendre à une rude concurrence de la part de leurs habituels rivaux, comme l'Egypte et l'Algérie chez les hommes et la Tunisie chez les dames. L'EN messieurs vise la qualification au Mondial En tant que pays organisateur, l'Algérie jouera cette compétition avec pour objectif, la qualification au mondial. Le sept national est à sa 19e participation. De 1976 à 2012, l'équipe nationale a arraché six fois le titre continental (1981, 1983, 1985, 1987, 1989, 1996). Bousculant la hiérarchie, la génération des années 80 a, sous la houlette de Derouaz, dominé le handball africain jusqu'en 1989. Sept ans plus tard, soit en 1996, Djaâfar Belhocine a offert à l'Algérie son 6e sacre à Cotonou. Depuis, c'est la traversée du désert pour le handball algérien. Une disette qui perdure, car la formation est délaissée, en plus de la négligence des jeunes catégories. Face à tous ces problèmes, le sept national s'est repris en 2012. En effet, en dépit de l'absence d'un championnat et de préparation, l'EN est arrivée en finale de coupe d'Afrique face à la Tunisie sous la houlette de Salah Bouchekriou. Malgré la place de vice-champion d'Afrique, les Algériens ne veulent pas donner de faux espoirs, préférant limiter leur objectif à la qualification au Mondial de 2015, prévu au Qatar. Avec le tirage au sort qui a permis à l'Algérie d'éviter l'Egypte et la Tunisie au premier tour, les équipiers du revenant Slahdji ont largement les moyens de se qualifier en finale. Cependant, ils devront se méfier de leurs adversaires de la poule B, en l'occurrence l'Angola, le Maroc, la République démocratique du Congo, le Congo et le Nigeria. Pour débuter, la troupe à Réda Zeguili affrontera les Nigérians. Considéré par les observateurs comme le cendrillon du groupe B, le premier adversaire de l'Algérie tentera de faire douter les coéquipiers de Zammoum. De ce fait, le sept national est appelé à gagner en ménageant ses efforts pour bien gérer la suite de la compétition. Les joueurs sont, selon Zeguili, « supermotivés pour réussir leur coupe d'Afrique », montrant des signes qui ne trompent pas. « Je remercie les quatre joueurs que je n'ai pas maintenus dans la liste officielle. Ils ont été compréhensifs et ont agi en professionnels », nous a-t-il déclaré. Si la volonté et la motivation sont les atouts de l'Algérie, certains spécialistes ne croient pas au miracle de voir l'Algérie championne d'Afrique. La préparation, qui est loin d'être suffisante, pourrait être un handicap pour l'EN. En somme, le public algérien est appelé à apporter son soutien indéfectible à Berkous et consorts. Ses encouragements pourront peser dans la balance. L'EN dames : faire mieux qu'en 2012 Si les messieurs peuvent aller au-delà de la demi-finale, les dames auront la tâche plus difficile. Sous la houlette du sélectionneur Karim Achour, les coéquipières de la chevronnée Nassima Dob ambitionnent de réaliser un meilleur classement que celui de 2012 au Maroc. « Nous voulons faire mieux que la quatrième place décrochée lors de la précédente édition. La qualification au Mondial est notre principal objectif. Le facteur temps n'a pas été en notre faveur, mais nous allons relever le défi. Nous aurons l'avantage de jouer devant notre public. Le groupe est le même que celui des Jeux méditerranéens 2013 de Mersin. Je n'ai pas voulu chambouler les choses », fera savoir Karim Achour. A souligner que l'EN dames a réalisé son meilleur classement en 1996 à Cotonou (Bénin), où les protégées de Djoudi ont décroché la deuxième place (défaite en finale face à la Côte d'Ivoire). Les Algériennes ont arraché trois fois la médaille de bronze (1976,1979 et 1994).