Lors de sa visite d'inspection et de travail dans la wilaya, jeudi, Mme Toumi a indiqué vouloir se libérer des entraves administratives qui gênent la progression des projets, particulièrement au sujet des offres de service qui n'ont pas été délivrés par la Dlep, qui se conforme au code des marchés. Du coup, ce sont plusieurs entreprises et bureaux d'études qui achoppent sur cet obstacle administratif au point que certaines entreprises ont pris un sérieux retard au départ. Cette situation a d'ailleurs conduit l'entreprise chinoise chargée de réaliser la salle de spectacle de 3 000 places, à déclencher une grève de deux jours pour réclamer la signature d'un contrat en bonne et due forme, ce à quoi Khalida Toumi répondra que cette grève est illégale et exigera des responsables de reprendre les travaux, autrement des sanctions seront prises : « Je tiendrai une réunion avec les hauts cadres, y compris l'ambassadeur chinois s'il le faut », a affirmé la ministre. Constatant que dans leur globalité, les chantiers sont en retard de cinq mois, la ministre a recommandé aux responsables et aux directeurs de l'exécutif de prendre des mesures d'urgence afin d'accélérer la cadence des travaux, que ce soit pour les projets de réalisation ou de réhabilitation : « Si nous travaillons 2 fois 10, nous gagnerons sept mois de retard, d‘ici une semaine nous nous réunirons avec tous les bureaux d'études algériens, pour accélérer la procédure et régler tous les problèmes administratifs. Nous avons exigé ce matin que le centre culturel El Khalifa et le palais de la culture Malek Haddad qui seront rénovés, soient livrés dans six mois au lieu de neuf mois ». L'EPIC pour la gestion et la réalisation des grands projets culturels se chargera de superviser les quinze réalisations programmées pour 2015 (musées, salle de spectacle, bibliothèque, salle d'exposition...) qui doivent obéir aux normes, la ministre précisera au cours de sa conférence de presse : « Malgré les retards, je reste très optimiste à condition d'appliquer les consignes comme on l'a fait à Tlemcen pour la réalisation des projets et la réhabilitation du patrimoine. Il n'y a aucun conflit d'intérêt entre les entreprises et les bureaux d'études algériens. Certaines études ont été corrigées et refaites par les experts des directeurs centraux de la manifestation et l'exécutif de la wilaya. Les ODS n'ont pas été accordées par la Dlep parce qu'il faut appliquer le code des marchés, toutefois nous aurons des ODS provisoires qui nous permettrons d'entamer les travaux en attendant de régler le problème. Je tiens à rappeler que tous les pays du monde font face à une telle situation ». Concernant les rumeurs de report, de délocalisation ou d'annulation des manifestations culturelles programmées en 2014 — en raison de la fermeture des trois grands espaces culturels de la ville, à savoir le palais Malek-Haddad, la maison de la culture El-Khalifa et le théâtre régional pour leur rénovation —, la ministre a tenu à rassurer les artistes et les associations culturelles. « Quand on veut organiser une manifestation culturelle de cette ampleur, il faut réhabiliter les espaces. On ne peut pas laisser tous ces espaces dans leur état actuel. Le théâtre de verdure ne respecte aucune norme, nous ferons en sorte qu'il soit réhabilité et couvert pour accueillir des festivals programmés à El-Khalifa ou Malek-Haddad. Je dis aux associations et aux artistes, nous prendrons en charge les festivals et que le programme ne sera pas perturbé », dit-elle. Enfin, la ministre a promis que la deuxième réunion avec les artistes et la société civile se tiendra au mois de mars prochain, pour, dit-elle, mettre un point final au programme des festivités culturelles qui seront organisées en 2015.