Le compte à rebours pour l'élection présidentielle du 17 avril prochain est enclenché. La signature, vendredidernier, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, du décret portant convocation du corps électoral est venue - à point nommé - balayer d'un revers de la main les scénarios les plus alarmistes de certains apprentis analystes rompus à l'art de l'intrigue et de la manipulation. Une étape capitale, qui se veut à la fois une invitation aux potentiels candidats de se manifester, et surtout aux états-majors des formations politiques de ficeler leurs agendas de campagne. Ainsi, M. Bouteflika, qui a donné le la au processus électoral n'a fait qu'user d'une prérogative que lui confère la Constitution, en « libérant » tous les parti(e)s impliqués dans l'opération électorale. Aussitôt dit, aussitôt fait, puisque vingt-quatre heures seulement après la convocation du corps électoral, le département de l'Intérieur ouvre ses portes aux prétendants à la magistrature suprême et/ou à leurs représentants pour retirer les formulaires de souscription de signatures individuelles. La machine est mise en branle, et les candidats ne tarderont pas à se bousculer au portillon, après plusieurs mois d'expectative. Tenues en haleine par l'annonce de la date du scrutin présidentiel, les formations politiques ne tarderont pas, dans les tout prochains jours, à se déployer sur le terrain pour à la fois sensibiliser leurs bases sur l'enjeu de la présidentielle d'avril et surtout prendre le pouls du pays profond, tout en apportant des alternatives aux problèmes vécus au quotidien par les citoyens. En somme, l'enseignement principal à retenir de l'acte du chef de l'Etat, c'est que contrairement aux « pronostics » de ceux qui ont l'habitude de nager en eau trouble, l'élection présidentielle aura bel et bien lieu dans les délais impartis et conformément aux lois de la République (Constitution et loi électorale). Pourtant, au lieu de méditer le retour de flamme des bouleversements géostratégiques qui « minent » la région et éviter de faire le jeu des chaînes satellitaires belliqueuses et de leurs parrains qui s'abritent à l'ombre des potences, certains milieux politiques et médiatiques n'hésitent pas à faire de l'autoflagellation, leur sport préféré. Maintenant que le corps électoral est convoqué, que les institutions de la République en charge de la préparation du scrutin se mettent à l'heure d'avril, et que les partis politiques affinent leurs stratégies, il ne reste plus à ces prétendus faiseurs d'opinion que de s'en tenir à leur mission, loin de toute spéculation et analyse à la carte.