Le jour tant attendu par la classe politique et les médias est enfin arrivé. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis fin au suspense et aux supputations relatives à la date de la tenue de la présidentielle. Elle est désormais connue : ce sera le 9 avril. C'est en vertu des dispositions de l'article 154 de la loi organique relative au régime électoral que le chef de l'Etat a procédé hier à la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral. M. Bouteflika n'a pas perdu de vue le besoin de répondre aux doléances exprimées par les candidats au prochain scrutin présidentiel. En effet, les postulants à la candidature à l'élection d'avril ont réclamé la tenue d'une élection transparente. M. Bouteflika a tenu à rassurer les électeurs et les candidats. «Dans le souci d'entourer l'organisation de ce scrutin des conditions requises en matière d'intégrité, de transparence et de crédibilité, le chef de l'Etat a adressé, ce jour, une instruction présidentielle aux autorités et agents publics concernés par l'organisation et le déroulement de cette élection, leur enjoignant de veiller en toute légalité et neutralité au bon déroulement de cette importante consultation», indique le communiqué de la présidence de la République. Cette instruction, ajoute le communiqué, rappelle les garanties essentielles consacrées par la loi pour le déroulement du scrutin dans les conditions de transparence et de régularité requises et met en évidence les mesures complémentaires visant à conforter la régularité de la consultation électorale.Par ailleurs, le chef de l'Etat a accédé à la demande des candidats d'instituer une commission politique nationale de surveillance de l'élection. Dissoute depuis les élections législatives de mai 2007, la commission sera de retour à l'occasion du prochain scrutin. «Pour renforcer la transparence du scrutin, le président de la République a institué par décret présidentiel une commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle. Cette commission a pour mission de surveiller le processus électoral dans toutes ses phases», souligne la Présidence. A l'instar des précédentes, la CNPSEP, dans les travaux seront coordonnés par l'ancien ministre de la Justice, Mohamed Teguia, sera composée de représentants de partis politiques agréés et des candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Enfin, dans le même souci de transparence, le président de la République a instruit le gouvernement à l'effet de saisir les organisations internationales et régionales dont l'Algérie est membre, à savoir l'Organisation des Nations unies, l'Organisation de la conférence islamique, la Ligue des Etats arabes et l'Union africaine, pour déléguer des observateurs chargés de suivre le déroulement du prochain scrutin. En attendant l'annonce officielle de la candidature de M. Bouteflika, le compte à rebours a commencé ! Les candidats potentiels sont appelés à réunir toutes les conditions exigées par la loi dans un délai de 15 jours.