Le ministre des Transports, Amar Ghoul, a déclaré, hier, en réponse à des questions des membres du Conseil de la nation, que les conclusions des dernières assises du transport seront rendues publiques dans les tout prochains jours. M. Ghoul, qui a reconnu que le problème du transport est « complexe », a esquissé les grandes lignes d'un plan de normalisation qui doit renforcer, entre autres, le rail - qui ne représente que 7% par rapport aux divers modes de transport - et le transport public, y compris le mode maritime (marchandises et voyageurs) pour des villes comme Boumerdès, Alger et Tipasa. Le dossier des transports a fait l'objet d'une étude approfondie dans le cadre de 24 ateliers spécifiques où « loin des généralités, on a essayé d'aller au fond des choses », selon le ministre, qui a parlé de « solutions » déjà arrêtées et qui seront « rendues publiques, la semaine prochaine, et appliquées aussitôt ». Il s'agit, d'abord, « d'arrêter le développement des lignes de transport déjà saturées », pour ce qui est des grandes villes comme Alger, « d'orienter les demandes vers celles qui accusent un déficit », « d'encourager le transport collectif via des mesures d'encouragement » et enfin, d'ouvrir le dossier des lignes maritimes entre Alger, Boumerdès et Tipasa aussi bien pour le transport des marchandises que celui des voyageurs. Ce sont « des actions urgentes et prioritaires », selon le ministre, « en attendant la réception des autres projets, à l'instar des extensions du métro et du téléphérique ». M. Ghoul a reconnu que le secteur est « mal géré », accusant « beaucoup de perturbations », et un déficit dans le nombre de parkings disponibles. Il a aussi annoncé la mise en place d'une permanence pour les transports et d'une autorité de régulation et de contrôle. Le développement du parc véhicules est lui, selon le ministère, un véritable casse-tête, avec 8 millions de véhicules aujourd'hui. « Alger accueille, à elle seule, plus de 4 millions de véhicules/jour, alors que ses capacités ne dépassent pas les 100.000 », a précisé M. Ghoul. A une question sur le développement du rail en Algérie, le ministre a concédé qu'il y a eu « négligence et accumulation des retards » dans la prise en charge de ce secteur et pour lequel des « programmes de rattrapage » sont en cours. Outre l'électrification et le doublement des voies, le programme porte sur la réalisation de 6.500 km de voies ferrées dont certaines tranches seront réceptionnées en 2014. M. Ghoul a fait savoir, par la même occasion, que la SNTF devra être revue dans « son fonctionnement et dans la gestion des projets » dans une optique de les mener plutôt dans « le cadre d'un partenariat ».